«Dur d’imaginer mieux» –Alexis Lafrenière
Jean-François Chaumont
Alexis Lafrenière sortait de la table du médecin des Rangers pour obtenir quelques points de suture sur le menton, gracieuseté d’un coup de bâton de David Savard.
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Mais Lafrenière avait déjà oublié cette petite mésaventure.
« Ça valait la peine, a-t-il dit avec un immense sourire. C’était aussi un but pour notre première victoire de la saison. Ça fait du bien au groupe et à l’atmosphère. »
À sa première visite au Centre Bell, Lafrenière a écrit un scénario parfait.
En troisième période, il a redirigé une passe précise de Mika Zibanejad pour marquer le but vainqueur. C’était à 9 min 50 s de la troisième. Et c’était aussi seulement 26 secondes après le but de Jonathan Drouin qui avait créé l’égalité 1 à 1.
« J’ai vu une belle passe de (Adam) Fox dans le milieu de la glace pour Zibanejad et j’ai foncé vers le filet, s’est remémoré le numéro 13 des Rangers. Quand tu vas au filet et que tu gardes ton bâton sur la glace, tu as des chances de marquer avec des gars de talent comme ça. J’ai été capable de la pousser dans un filet désert. Je ne me souviens de pas trop de choses après ce jeu. »
Merci à tout le monde
Lafrenière a parfaitement résumé son premier match au Centre Bell.
« C’est dur d’imaginer mieux », a-t-il répliqué.
Le premier de classe au repêchage de 2020 avait hâte de rencontrer ses parents, sa sœur, les membres de sa famille et ses amis qui ont regardé le match dans une loge du Centre Bell.
« Je vais remercier ma famille et mes amis. Ils sont venus me voir jouer. C’était un match spécial pour moi. J’y rêvais depuis longtemps. De pouvoir le vivre et de marquer un but, c’est la cerise sur le sundae. »
Un calme remarquable
Lafrenière a marqué son premier but de la saison à son troisième match de l’année. Au-delà de ce jeu spectaculaire, l’ailier originaire de Saint-Eustache s’est retrouvé au cœur de l’action du début à la fin. Il a terminé la rencontre avec cinq tirs, un sommet chez les Rangers et trois mises en échec.
Jamais, on n’a ressenti de la nervosité dans son jeu.
« Je voulais rester dans ma routine d’avant-match, a mentionné Lafrenière. J’ai fait la même chose. J’avais des papillons en embarquant sur la glace et en voyant la foule. À mes premières présences, j’ai gardé ça simple et je trouvais que ça se déroulait bien. »
Pour Gerard Gallant, le calme de son jeune attaquant n’avait rien d’étonnant.
« Il l’a fait toute sa carrière, a dit l’entraîneur en chef des Rangers. C’est un premier choix au total, il a eu une grande carrière dans la LHJMQ et il est meilleur dans les deux sens. On est vraiment content de son progrès. »