Dominique Ducharme rebrasse ses cartes
Jean-François Chaumont
Il n’y a pas de capitaine avec la blessure à long terme de Shea Weber, Carey Price n’est pas à Montréal, Joel Edmundson reste au chevet de son père malade, Phillip Danault porte maintenant le chandail des Kings de Los Angeles et Corey Perry poursuit sa carrière avec le Lightning de Tampa Bay.
Il n’y a pas simplement un petit trou dans le mur en matière de leadership, il y a un énorme trou. Avant le début de la saison, l'entraîneur-chef du Canadien de Montréal Dominique Ducharme avait exprimé un souhait en l’absence de Weber. Il espérait que son héritage resterait bien présent et qu’on ressentirait son impact dans le vestiaire de l’équipe malgré sa perte.
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Après quatre matchs, on a le sentiment qu’aucun joueur n’a saisi le flambeau. Le CH a un triste dossier de zéro victoire et quatre revers. Il y a aussi d’autres chiffres qui font peur comme les trois petits buts marqués et les 15 buts accordés.
«Nous devons trouver des solutions, a reconnu Marc Bergevin. Brendan Gallagher l’a bien dit après le dernier match. Il faut que les meneurs se lèvent et les belles journées reviendront.»
Malgré les absences des deux piliers en Weber et Price, Bergevin considère qu’il a toujours assez de profondeur pour survivre sans eux.
«Ils manquent de leadership puisqu’il y a des gars qui ne sont pas là, a-t-il dit. Mais tu ne peux pas aller chercher un joueur et lui demander de devenir un leader. Il faut que des joueurs prennent leurs responsabilités. Il y a des gars qui vont mener à leur façon et nous avons des gars qui ont appris. Ils finiront par se lever. Ils sont conscients de leurs performances et ils savent que c’est inacceptable. J’ai confiance en eux et je crois qu’on finira par s’en sortir ensemble.»
La tête à Papineau
Le DG du CH a toutefois reconnu qu’il y a des moments où il ressent clairement la perte de son capitaine.
«À un certain degré, ça paraît. J’essaye de pousser les boutons pour comprendre le pourquoi de notre mauvais départ. De dire que Shea Weber ne nous manque pas, ce n’est pas vrai. Ça ne prend pas la tête à Papineau pour savoir qu’il était un morceau important de notre casse-tête. C’est vrai que son leadership nous manque. Mais il est incapable de jouer au hockey en ce moment. Il faut trouver des solutions, il faut mettre nos bottes de travail. Ça ne sert à rien de s’apitoyer sur notre sort.»
Des actions sur la glace
À l’image de son DG, Dominique Ducharme n’a pas cherché des excuses pour expliquer le faux départ de son équipe. À ses yeux, il y a assez de meneurs dans le vestiaire avec les Brendan Gallagher, Jeff Petry, Ben Chiarot et Nick Suzuki.
«Ce n’est pas un manque de leadership, c’est un leadership à redistribuer, a expliqué Ducharme. Il faut trouver la bonne façon de le faire et trouver ses marques. On l’a déjà dit, mais ce n’est pas juste un joueur qui le fera, mais plusieurs joueurs. Ça fait partie d’une chimie à créer.»
«La meilleure façon de le faire est sur la glace, a-t-il poursuivi. Tu pourrais avoir douze gars qui se lèvent dans le vestiaire pour parler, mais les actions sur la glace restent plus importantes. On a eu une bonne rencontre encore ce matin. C’est beau les paroles, mais il faut surtout des actions.»
Chiarot a également frappé sur le clou du positivisme.
«Nous devons changer des choses, nous n’avons pas le choix. C’est le début de la saison, mais il faut garder le bateau dans la bonne direction même si le courant est fort. On a besoin de pousser dans la même direction et c’est ce qu’on fera. Ce n’est pas le temps de paniquer ou de devenir fou. Il faut rester positif et corriger des choses qu’on peut corriger.»
Les trios et duos à l’entraînement:
- Drouin-Dvorak-Anderson
- Hoffman-Suzuki-Gallagher
- Toffoli-Perreault-Caufield
- Lehkonen-Evans/Brooks-Paquette/Armia
Brooks et Armia ont alterné, respectivement à la place d’Evans et de Paquette
- Kulak-Petry
- Chiarot-Wideman
- Romanov-Savard
- Niku
