Six Québécois avec le grand club: Alex Belzile amorcera la saison avec le Canadien
Jonathan Bernier
Dans notre édition de samedi, on faisait état de la possibilité de voir cinq joueurs québécois amorcer la saison avec le Canadien pour la première fois depuis les sept de l’automne 2008. Finalement, ce sont plutôt six patineurs de la Belle Province qui sont parvenus à se tailler un poste dans l’équipe. Ce sont six de plus que lors du match du 10 mai 2021.
À Jonathan Drouin, David Savard, Mathieu Perreault, Cédric Paquette et Samuel Montembeault, il faut ajouter le nom d’Alex Belzile. Assurément, le Louperivois de 30 ans a profité de la blessure de Mike Hoffman pour se faufiler au sein du groupe des 23. N’empêche qu’il s’agit d’une récompense pleinement méritée.
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«Un gars comme moi, ça ne peut pas s’asseoir sur ses lauriers. Chaque jour, je me présente sur la glace pour montrer ce que je suis capable de faire si on m’en donne la chance», a-t-il lancé, affichant un large sourire de satisfaction.
Tout au long du camp, Belzile a marqué des points importants auprès de la direction de l’équipe. Des points qui sont venus s’ajouter aux notes qu’avaient prises les décideurs de l’équipe lors de leur présence dans la bulle torontoise, à l’été 2020, et de sa tenue avec le Rocket, l’hiver dernier.
Il a passé une partie de cette même campagne 2021 sur l’équipe de réserve du Tricolore, demeurant même dans l’entourage de l’équipe lors des séries éliminatoires.
Ne jamais abandonner
Et voilà qu’il réussit, à 30 ans, un objectif sur lequel plusieurs personnes dans sa situation auraient fait une croix depuis longtemps.
«Au fin fond de moi, j’ai toujours eu le désir, pas seulement de jouer, mais de m’établir dans la LNH. Tout le monde a des parcours différents. Je ne cacherai pas que certains soirs, dans la ECHL, devant 200 spectateurs, c’était difficile de se motiver.»
«Peu importent les déceptions, dans la vie, l’important c’est la manière dont tu te relèves. Ça prend des bas pour avoir des hauts», a-t-il ajouté.
D’ailleurs, ils sont rares, ceux qui se relèvent de cinq saisons et 168 matchs dans la ECHL.
C’est tout à son honneur.
«Il n’a jamais arrêté de travailler, il a toujours continué à penser, à chercher des manières de s’améliorer», a louangé Dominique Ducharme.
Primeau à Laval
Les 32 équipes de la LNH avaient jusqu’à 17h lundi pour enregistrer leur formation de 23 joueurs auprès de la centrale. Pour s’y conformer, le Tricolore a retranché Cayden Primeau et Kaiden Guhle.
Dans un cas comme dans l’autre, ce n’était qu’une question de temps. Que Carey Price fût en santé ou non, le plan de l’organisation était de permettre à Primeau d’acquérir de l’expérience à Laval. Plan qui ne pouvait être plus clair depuis l’acquisition de Samuel Montembeault.
En raison de la pandémie, l’homme masqué de 22 ans a été limité à 16 rencontres l’hiver dernier. Son expérience au niveau professionnel se résume à 55 rencontres.
«Pour un gardien de but, c’est important d’accumuler un bon nombre de matchs. On veut s’assurer qu’il dispute beaucoup de rencontres et qu’il grandisse de cette façon», a confirmé Ducharme à sa sortie de la séance d'entraînement.
Guhle dans le junior
Quant à Guhle, il ira disputer une dernière saison dans la Ligue de hockey junior de l’Ouest avec les Raiders de Prince Albert. Logiquement, le défenseur devrait représenter le Canada au Championnat mondial junior pour une deuxième année de suite.
«On a aimé son camp. Il a fait beaucoup de bonnes choses. On a pu voir un jeune joueur qui risque de connaître une longue carrière ici et qui connaîtra beaucoup de succès à très long terme. Il a le type de personnalité pour devenir un leader dans cette équipe», a indiqué l’entraîneur-chef du Canadien.
Le jeune homme de 19 ans a connu un camp d’entraînement très solide. Pas surprenant qu’il ait été le tout dernier défenseur à être victime du couperet.