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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Des partys de 20 convives vaccinés

Le premier ministre François Legault voit son souhait exaucé pour les célébrations de fin d’année

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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2021-12-07T17:56:02Z
2021-12-08T02:19:37Z
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Le moment est maintenant venu de planifier les réjouissances du temps des Fêtes. À partir du 23 décembre, les rassemblements privés pourront compter jusqu’à 20 personnes vaccinées.

• À lire aussi: Partys de Noël: des réponses à vos questions

  Le ministre de la Santé, Christian Dubé, avait mardi cette « petite surprise » pour les Québécois.

Les assouplissements aux règles sanitaires pour les Fêtes n’étaient pas prévus si tôt, mais la Santé publique a finalement accouché d’une recommandation en matinée.

Une bonne nouvelle qui tombe à point nommé pour le gouvernement Legault, cloué au pilori depuis plusieurs jours par l’opposition pour sa gestion de la pandémie dans les CHSLD.

Trente minutes avant l’annonce de Christian Dubé, les trois partis réclamaient d’une même voix la tenue d’une enquête publique.

« La Santé publique a fait un gros effort, et particulièrement dans les derniers jours, pour faire une analyse de la situation, a signalé le ministre. Malgré les incertitudes, je pense qu’il est important de récompenser les Québécois pour l’excellent travail au niveau de la vaccination, le respect des règles. On va continuer à travailler ensemble puis à suivre ça de très proche pour que tout le monde puisse passer un beau Noël ». 

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  • Écoutez l’analyse de Gaston De Serres, médecin épidémiologiste à l’INSPQ   

 Pas en mode coercition

Bien sûr, la police ne viendra pas vérifier si tous les convives assis à votre tablée de Noël ont reçu leurs deux doses du vaccin. « On n’est pas en mode coercition », a-t-il insisté. 

Mais les autorités de Santé publique recommandent fortement aux citoyens qui ne sont pas vaccinés d’éviter de se retrouver en groupe durant les Fêtes. 

À l’heure actuelle, il y a encore 640 000 personnes qui n’ont pas reçu leurs doses du sérum au Québec. « Essayez de vous voir entre vaccinés », a renchéri le Dr Horacio Arruda.

Ce dernier a assuré que cette décision avait été prise sur des bases scientifiques et n’avait rien à voir avec le souhait manifesté récemment par le premier ministre François Legault de permettre aux Québécois de fêter en compagnie de 20 ou 25 personnes.

« L’épidémiologie actuelle, le nombre d’individus qui sont non vaccinés [...] Tout ça, c’est des éléments que j’ai pris en considération pour faire ce choix-là. M. Legault aurait pu dire 45, 22, 12, etc., moi, je suis resté avec mon opinion », a assuré le directeur national de santé publique.

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Craintes après les vacances

Les experts consultés par le gouvernement estiment que ce ne sont pas les trois prochaines semaines qui sont à craindre, mais plutôt la situation épidémiologique au retour des vacances de Noël et du jour de l’An, a insisté le ministre Dubé. 

« On travaille avec le (variant) Delta avant les Fêtes, mais on va peut-être avoir à travailler avec Omicron après les Fêtes », a-t-il dit. 

Tests rapides 

Par ailleurs, il n’est pas encore acquis que des tests rapides seront accessibles à tous d’ici Noël pour ceux qui voudraient jouer de prudence avant d’aller festoyer avec les grands-parents. 

Les cargaisons d’appareils de dépistage qui seront fournis par le fédéral serviront d’abord dans les garderies, puis dans les écoles primaires, où les petits ne sont pas encore vaccinés.  

« Et si, encore là, nous recevons d’autres tests rapides, on va les rendre disponibles à la population générale d’ici les Fêtes », a précisé le grand patron des opérations, Daniel Paré.    

Ce qu’ils ont dit  

« Sur la question de la coercition, on n’est pas là du tout. Pour être très honnête avec vous, on ne commencera pas à aller voir dans les partys privés si les gens respectent le 20 [personnes vaccinées]. »

— Christian Dubé, ministre de la Santé

Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc

« C’est une décision scientifique dans le sens où je prends en compte différents facteurs [...]. La science, ici, c’est une science de jugement, de gestion du risque. »

— Horacio Arruda, directeur national de santé publique

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