«Convoi pour la liberté»: du financement en provenance des États-Unis, dévoile la police d’Ottawa
Agence QMI
Une partie des fonds qu’ont reçus les camionneurs proviennent des États-Unis, a dévoilé mercredi le chef de la police d’Ottawa, Peter Sloly.
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«Nous savons maintenant que des éléments significatifs des États-Unis ont été impliqués dans le financement, l’organisation et la participation aux manifestations. Ils sont venus dans notre ville et nous nous attendons que d’autres viennent», a assuré M. Sloly lors d’une conférence de presse visant à faire le point sur les manifestations.
Arrestations
Par ailleurs, le chef de la police a affirmé que d’autres arrestations de participants aux manifestations qui paralysent le centre-ville d’Ottawa depuis vendredi sont à venir. Certaines pourraient même être annoncées d’ici la fin de la journée.
Depuis mardi soir, trois arrestations ont été annoncées par la police, soit celles de deux citoyens d’Ottawa respectivement pour méfait et port d’arme, ainsi que celle d’un Québécois pour menaces et pour avoir encouragé à commettre un acte criminel non commis.
En dévoilant ses premières arrestations, la police d’Ottawa avait précisé que les gestes répréhensibles remontaient à la fin de semaine, mais que les policiers avaient préféré attendre pour procéder aux arrestations afin d’éviter d’envenimer encore plus la situation sur le terrain.
«Peu importe le temps que ça prendra, nous trouverons ceux qui ont commis des crimes. Nous porterons des accusations contre eux et ils feront face à la possibilité de se retrouver en prison», a promis le chef Sloly.
«Il n’y a aucun endroit où vous pouvez aller dans ce pays sans qu’on puisse vous retrouver pour vous amener devant la justice», a poursuivi M. Sloly, qui mise sur une approche lente basée sur la médiation depuis le début des troubles dans la capitale pour mettre fin aux manifestations des camionneurs opposés aux mandats vaccinaux.
Le chef de la police a ajouté que ses effectifs continuent de travailler à renvoyer les derniers irréductibles à la maison, mais qu’il souhaite le faire en évitant de mettre les gens en danger. «Nous ne voulons pas d’émeute. Nous ne pouvons pas accepter de blessures graves ou des décès. Mais toutes les options demeurent sur la table», a-t-il laissé planer.
Frustration
Le maire d’Ottawa, Jim Watson, a cherché de son côté à rassurer les citoyens et travailleurs du centre-ville, dont la vie est chamboulée depuis près d’une semaine.
«Comme vous le savez, les résidents sont frustrés et écœurés [...] Je veux seulement vous rappeler que la ville continue à travailler avec le 311 et le 211 pour soutenir les résidents vulnérables qui ont été affectés par les manifestations. Certains se sentent pris en otage dans leur maison.»
M. Watson a précisé avoir été en contact avec le gouvernement fédéral en vue d’obtenir des compensations pour les commerçants et travailleurs du centre-ville qui se retrouvent privés de revenus, faute de pouvoir aller travailler depuis le début des manifestations.