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Culture

Du culte à la controverse: 10 films qui ont mal vieilli

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7jours.ca

2024-09-23T23:44:53Z
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Le cinéma, tout comme la société, est en perpétuelle évolution. Ce qui était autrefois considéré comme normal ou même acclamé peut aujourd'hui sembler déplacé, voire problématique. Des thèmes comme le racisme ou la glorification de la culture du viol, qui pouvaient passer inaperçus, sont désormais inacceptables, tant à l’écran que dans la réalité.

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Ces changements de normes sont une avancée positive.

Ainsi, revoir des films anciens avec un œil critique n'est pas une démarche négative. Au contraire, c'est le reflet d'une évolution, à la fois personnelle et collective. Si certaines œuvres semblent aujourd'hui anachroniques, elles restent des témoins de leur époque et nous rappellent les progrès accomplis, tout en nous incitant à continuer d’améliorer les récits que nous créons et consommons.

Voici donc 10 films dont la narration, jugée acceptable à l’époque, semble désormais datée.

The Blue Lagoon (1980)

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Cette histoire de découverte sexuelle sur une île semble excessivement salace, alors que les deux adolescents, des cousins devenus amants, sont pratiquement nus du début à la fin. Brooke Shields a d’ailleurs souligné récemment son inconfort quant à la manière dont le film a été tourné et commercialisé, soit en mettant un accent disproportionné sur sa jeunesse, elle qui n’avait que 14 ans à l'époque.

Indiana Jones and the Temple of Doom (1984)

Bien qu’il s’agisse d’un film d’aventure palpitant, le problème réside dans sa représentation caricaturale de la culture indienne. Le film véhicule des préjugés racistes et des stéréotypes réducteurs, où les personnages indiens sont soit des victimes passives qu’Indiana Jones doit sauver, soit des fanatiques sinistres ou des sorciers pratiquant des rituels macabres.

Dances with Wolves (1990)

Voici un autre exemple d’une tentative bien intentionnée mais mal exécutée par un cinéaste blanc de traiter des relations raciales. Le film déforme l'histoire en véhiculant des représentations problématiques des Amérindiens: les Sioux sont réduits au stéréotype du «noble sauvage», tandis que les Pawnee sont dépeints uniquement comme des antagonistes. Le tout est encore une fois centré autour du récit fatigué du «sauveur blanc», ce qui enlève toute nuance et complexité aux cultures autochtones représentées.

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Conspiracy Theory (1997)

Ce thriller avec Mel Gibson et Julia Roberts met en scène les délires paranoïaques d'un reclus qui croit à un vaste complot mondial... et qui, contre toute attente, a raison. À l'ère post-pandémie, où le mouvement anti-vax et les théories du complot ont pris de l'ampleur, ce scénario résonne de manière bien différente. Ce qui était autrefois perçu comme une simple intrigue fictive semble désormais frôler une dangereuse validation des idées conspirationnistes.

Never Been Kissed (1999)

Mignon en apparence, ce film regorge de sous-entendus effrayants. Dans le cadre d’un reportage, une journaliste de 25 ans (interprétée par Drew Barrymore) accepte de se faire passer pour une étudiante du secondaire et se retrouve impliquée dans un jeu de séduction avec un professeur. Lorsqu’elle lui dévoile sa véritable identité, c’est la réaction du professeur qui pose problème, lui qui est profondément bouleversé par ses mensonges... ou par le fait qu'elle n'est pas une vraie adolescente?

American Beauty (1999)

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Bien qu’il s’agisse d’un film culte pour plusieurs, certains personnages de ce long métrage nous font grincer des dents, dont Frank Fitts (Chris Cooper), un conservateur en proie à des désirs homosexuels refoulés, qui sombre dans la violence meurtrière. Et le personnage principal de Kevin Spacey est encore plus intéressant, lui qui est obsédé sexuellement par sa voisine de 16 ans, et qu’on devrait excuser une fois qu’il réussit à l'accepter comme une enfant et non comme un objet de désir. Si cela était autrefois difficile à faire, c'est presque impossible aujourd’hui, étant donné la disgrâce de l'acteur.

Shallow Hal (2001)

Ici, Jack Black joue un homme superficiel qui se fait jeter un «sort» l’obligeant à ne voir que la beauté intérieure des gens. Son personnage tombe donc en amour avec Rosie, une gentille fille en surpoids, jouée par Gwyneth Paltrow en costume de grosse. Bien que le message que tente de passer ce long métrage soit noble (ne pas donner autant d’importance à la beauté extérieure), le problème réside dans le déluge de blagues mal placées sur les gros.

The Blind Side (2009)

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Même si Sandra Bullock a livré une excellente performance dans The Blind Side, qui lui a permis de remporter un Oscar, l’accent de cette histoire aurait dû être mis sur le personnage de Mike Oher, qui a passé des années à faire la navette entre les familles d’accueil et sa mère biologique toxicomane, et non sur la riche famille blanche qui l’a adopté. Un autre récit de sauveur blanc qui se concentre sur les mauvaises personnes.

The Help (2011)

En surface, il s’agit d’un film charmant et réconfortant, rempli de performances remarquables. Mais, en creusant, on réalise que l'expérience des domestiques noires dans les années 1960 est racontée d'un point de vue presque entièrement blanc. L’accent aurait dû être davantage mis sur les défis rencontrés et les victoires remportées par les Américains noirs, et non sur la courbe d'apprentissage d'une femme blanche de banlieue.

Passengers (2016)

Voici un bel exemple de masculinité toxique. Lorsqu’un voyageur interspatial (Chris Pratt) se réveille trop tôt dans sa capsule d’hibernation, il est condamné à affronter le reste de sa vie seul. Toutefois, lorsqu’il remarque un joli visage parmi les autres dormeurs (Jennifer Lawrence), il décide de réveiller la jeune femme et de prétendre qu’il s’agissait d’un dysfonctionnement. C’est donc dire qu’il a ruiné la vie de celle-ci dans le seul but d’améliorer la sienne. Et on est censé être empathique à sa cause?

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