Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Elon Musk, cet allié de plus en plus encombrant pour Donald Trump

Getty Images via AFP
Partager

AFP

2 avril à 14h11
Partager

«À un moment il va retourner» chez Tesla: pour Donald Trump, le multimilliardaire Elon Musk s’avère être un allié de plus en plus encombrant politiquement.

• À lire aussi: Tesla et Trump: «C’est difficile pour Elon Musk de jouer sur les deux tableaux»

• À lire aussi: L’administration Trump évoque le départ de Musk, l’action de Tesla se reprend à Wall Street

• À lire aussi: Les ventes mondiales de Tesla en baisse de 13% au 1er trimestre

La Maison-Blanche a balayé mercredi des informations du site Politico selon lesquelles le président américain aurait confié à des proches que le patron de Tesla, SpaceX et X mettrait fin dans les semaines à venir à sa mission de conseil, visant à sabrer dans la dépense publique.

«Ce “scoop” ne vaut rien», a répliqué sur X la porte-parole de l’exécutif américain, Karoline Leavitt.

«Elon Musk et le président Trump ont tous deux dit publiquement qu’Elon quitterait son rôle d’employé spécial du gouvernement lorsque son incroyable travail à la tête de Doge (NDLR commission à l’efficacité gouvernementale) serait fini», a-t-elle ajouté.

Reste donc à savoir quand Donald Trump jugera que le travail de son richissime allié, à l’origine de renvois de fonctionnaires et de coupes budgétaires draconiennes, sera «fini».

Publicité

Lundi, le président républicain avait déclaré: «Je pense qu’(Elon Musk) est formidable, mais je pense aussi qu’il a une grande entreprise à gérer et donc à un moment il va y retourner. C’est ce qu’il veut».

Il avait ensuite estimé, à propos de l’action de Doge, contestée en justice et étrillée par l’opposition démocrate, qu’elle «s’arrêterait» afin que les ministres eux-mêmes prennent le relais. Mais là non plus, aucune indication de date.

Contrat de 130 jours

Le contrat de l’homme le plus riche du monde avec le gouvernement fédéral a en théorie une durée de 130 jours. En partant de l’investiture du 20 janvier, il s’achèverait donc fin mai.

L’homme d’affaires est omniprésent auprès de Donald Trump, dont il a généreusement financé la campagne électorale.

Le président américain l’emmène en week-end, a plusieurs fois vanté avec emphase son action en prenant tous ses ministres à témoin et avait même récemment fait la publicité de Tesla, en exposant plusieurs modèles du constructeur de voitures électriques à la Maison-Blanche.

Cela n’a pas eu d’impact miraculeux pour Tesla, dont les ventes dégringolent, une conséquence de l’activisme et des prises de position toujours clivantes de son patron, fervent promoteur des partis d’extrême droite en Europe par exemple.

La dernière aventure politique d’Elon Musk a mal tourné, avec l’élection mardi soir d’une juge progressiste dans le Wisconsin, un scrutin local dans lequel il s’était impliqué avec toute son énergie, multipliant les interventions médiatiques et allant jusqu’à distribuer des chèques.

Donald Trump s’est gardé de commenter directement ce résultat, interprété par certains analystes comme un cuisant désaveu pour son allié, et comme un avertissement pour les républicains dans la perspective des législatives de l’automne 2026.

Le natif d’Afrique du Sud est devenu une cible privilégiée de l’opposition démocrate, par exemple pendant le discours marathon d’un peu plus de 25 heures prononcé de lundi à mardi par le sénateur Cory Booker devant le Sénat — le plus long de l’histoire de la chambre haute.

Dénonçant l’implication d’Elon Musk dans l’élection locale au Wisconsin, l’élu démocrate a déploré: «Nous vivons dans un pays où nous donnons toujours plus de moyens aux milliardaires pour utiliser leur richesse afin de truquer le système et ensuite de s’enrichir encore.»

Publicité
Publicité
Image du contenu audio en cours
En directQUB en rafale