Ils réalisent que leur enfant l’a échappé de peu
Plusieurs parents sont retournés sur les lieux du drame pour rendre hommage aux victimes décédées
Antoine Lacroix
Des parents de la Garderie Éducative Ste-Rose de Laval sont revenus sur les lieux du drame hier pour rendre hommage aux deux petites victimes décédées, peinant toujours à réaliser que leur propre enfant l’avait échappé de peu.
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« C’est sûr que je repense à ça et je demande ce qui aurait pu arriver si j’étais arrivé cinq minutes avant. C’est pas facile de s’imaginer », a affirmé aux médias André Beaudoin, l’une des premières personnes à être intervenues pour tenter de maîtriser le suspect.
« Je veux juste rendre hommage aux familles, on pense fort à eux, on pense juste à nos enfants », a-t-il poursuivi.
Ce dernier venait tout juste d’arriver à la garderie pour y laisser son enfant de deux ans aux bons soins des éducatrices lorsque l’autobus a frappé de plein fouet le bâtiment mercredi.
Croyant à un simple accident, lui et d’autres parents sont rapidement intervenus pour venir en aide aux bambins, alors que plusieurs étaient coincés sous le mastodonte.
« Je voulais sauver tous les enfants »
Un autre père de famille, arrivé au même moment, a raconté aux caméras la scène déchirante qui s’est jouée.
« Je voulais sauver tous les enfants. Je voulais aussi maîtriser le danger qu’était cet homme. Je devais choisir entre sauver les enfants et maîtriser l’individu », a relaté Mike Haddad, les poings encore marqués par sa furieuse lutte.
Après avoir réussi à contenir Pierre Ny St-Amand, il s’est ensuite dirigé vers l’autobus, où des petits criaient à l’aide. Il a réussi à en dégager quelques-uns.
« Je lui ai dit : “ma petite fille, je vais te sortir, je m’en viens t’aider », a-t-il relaté, la voix coupée par l’émotion.
Les policiers lui ont ensuite demandé de quitter la scène pour leur permettre de faire leur travail.
« Mes sympathies aux parents qui ont perdu leurs enfants. J’espère que ceux à l’hôpital vont bien aller. Je pense que tout le monde a fait de son mieux. Je pleure pour les parents qui ont perdu leur enfant, je pleure pour eux autres. On est avec eux. On les aime, qu’ils restent forts », a soutenu M. Haddad.
Un adon
La mère d’une fillette de 2 ans et demi qui fréquentait la garderie de Laval estime qu’un coup du destin a évité à son enfant de se retrouver parmi les victimes.
- Écoutez l'entrevue de Benoit Dutrizac avec Hamdi Ben Chaabane, présent sur la scène du drame à Laval sur QUB radio :
« Si la routine avait été habituelle, pis que j’avais déposé Chloé dans le local des papillons. Elle m’aurait fait son bye-bye dans la fenêtre, et c’est la fenêtre sur le coin qui a été défoncée », a laissé tomber Geneviève Berthiaume Gagnon.
« Probablement que Chloé serait à l’hôpital aujourd’hui, cet adon-là nous a sauvés », a-t-elle ajouté, alors qu’elle est venue se recueillir sur les lieux de la tragédie.
Elle avait déposé sa fille vers 8 h 10, soit 20 minutes avant la collision qui a causé la mort de deux enfants, en plus d’en blesser six autres.
« Normalement, son local n’est pas ouvert. Mais ce matin-là, oui », explique-t-elle.
– Avec l’Agence QMI
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