Dossier Carey Price: un obstacle de plus à surmonter
Jean-François Chaumont
Les Red Sox de Boston affrontent les Rays de Tampa Bay, les Dodgers de Los Angeles jouent contre les Giants de San Francisco. Et il y a deux autres confrontations passionnantes. La vague des séries dans le baseball majeur a résonné dans les propos de Dominique Ducharme.
«On va s’assurer de frapper la courbe de la bonne manière», a imagé Ducharme.
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La courbe, c’est la perte de Carey Price. Pour les nostalgiques des dernières saisons des Expos de Montréal, c’est une courbe aussi dangereuse que celle du rondelet Bartolo Colon.
À l’aube d’une nouvelle saison, le Canadien doit maintenant apprendre à vivre sans la présence de son gardien numéro un, Price. Deux jours après l’annonce de son inscription au programme d’aide des joueurs de la LNH et de l’AJLNH, Price restait au cœur des conversations.
«Sur le coup, les gars étaient surpris de cette annonce, a rappelé Ducharme. Ils étaient sous le choc. Ils demeuraient silencieux. Il y a plusieurs joueurs qui sont proches de lui (Price). Brendan Gallagher est son coéquipier depuis très longtemps (10 ans). Il n’y a personne qui pouvait prédire ça.»
«Aujourd’hui, les gars le supportent et ils ont à cœur de le revoir heureux et à 100%, a-t-il continué. Mais en même temps, les gars voient ça comme un challenge. Carey est notre Sidney Crosby, notre Connor McDavid. Toutes les formations dans la LNH ont un joueur franchise. Carey est celui du Canadien.»
L’adversité
Ducharme a cogné sur le clou de l’adversité pour motiver ses joueurs.
«C’est une bonne façon pour nous de prouver que nous avons encore des choses à prouver, a-t-il répliqué. Nous faisons face à de l’adversité depuis le mois de février de l’an dernier. Nous avons passé à travers de plusieurs obstacles. Nous avons connu un beau parcours en séries.»
«Je m’attendais à partir une nouvelle saison d’une façon plus calme. On dirait qu’il y a un obstacle tous les jours. Il y a eu des blessures à certains joueurs avant le camp et d’autres ont subi des blessures lors des premiers jours du camp. Mais j’aime mon travail pour cette raison. Il n’y a rien de routinier. J’aime ça avoir des défis. Et je suis bien servi à ce niveau.»
Une chance en or
Ducharme parlait de défis pour son équipe. À Montréal depuis seulement quelques jours, Samuel Montembeault aura également un gros défi à faire face.
Même si le CH a refusé de le confirmer immédiatement, l’ancien des Panthers de la Floride agira comme gardien numéro deux aux côtés de Jake Allen. Cayden Primeau ira poursuivre son apprentissage avec le Rocket de Laval.
«Je voyais qu’en Floride, il n’y avait plus vraiment de place pour moi, a souligné Montembeault. J’avais besoin d’un changement d’air. En me retrouvant au ballottage, je cherchais une occasion pour jouer ailleurs. Je ne souhaite jamais de mal à personne. Mais l’absence de Carey me donnera la chance de jouer.»
«Je ne sais pas combien de temps Carey s’absentera. Quand j’obtiendrai un départ, je devrai démontrer que je peux faire le boulot d’un deuxième gardien dans la LNH.»
Âgé de 24 ans, l’ancien de l’Armada de Blainville-Boisbriand découvrira la pression de jouer à la position de gardien dans un gros marché comme celui de Montréal. Mais il ne devra pas l’erreur de chercher à remplacer un des meilleurs gardiens de la LNH en Price.
«Il faut qu’on oublie son statut, a-t-il mentionné. Même si Carey était encore dans l’entourage de l’équipe, il aurait pu s’absenter pour quelques jours. Nous aurions reçu la même mission. Que Carey soit là ou non, il faut qu’on donne une chance à l’équipe de gagner tous les matchs.»
«J’ai maintenant plus d’expérience et je sais à quoi m’attendre. Que tu sois dans la Ligue américaine ou dans la LNH, ça ne change rien. Ça reste la même rondelle. Je travaillerai fort tous les jours pour prouver que je peux être un deuxième gardien.»