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L'article provient de TVA Sports
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Départ de Dominique Ducharme: un congédiement inévitable

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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2022-02-11T03:30:18Z
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Annoncer à un entraîneur qu’il est démis de ses fonctions est probablement la tâche la plus complexe qu’un directeur général doit accomplir. Surtout lorsqu’on lui a assuré qu’il allait terminer la saison. C’est la difficile décision qu’ont eu à prendre Jeff Gorton et Kent Hughes, mercredi après-midi.

«Au départ, mon intention était de garder Dominique jusqu’à la fin de la saison. Puis, de la façon dont on jouait et en raison de la direction que la saison prenait, on sentait que la situation se détériorait», a expliqué Gorton au cours de ce point de presse. 

Comme tout le monde, les deux membres de gestion ont constaté que le cœur de plusieurs joueurs n’y était plus. Les mornifles se succédant à un rythme inquiétant les ont convaincus qu’il fallait agir maintenant. D’autant plus qu’on est loin d’avoir atteint le dernier droit de cette saison qui paraît interminable depuis déjà un bon moment.

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«Il reste 37 matchs à la saison. L’enseignement et le développement doivent continuer. Récemment, on a convenu que Dominique ne serait pas de retour l’an prochain. Alors, devant la situation, on s’est dit qu’il valait mieux tirer le plus grand avantage possible du reste de la saison, a analysé le vice-président aux opérations hockey. Alors, mardi, on a convenu qu’il était temps de procéder à un changement.»

D’ailleurs, il appert que la perche avait déjà été tendue auprès de Martin St-Louis, histoire de sonder son intérêt pour le poste. Il ne restait qu’à finaliser l’entente.

«Au cours des dernières semaines, il était devenu évident que l’équipe avait besoin d’une étincelle. On a parlé à Martin une première fois, il y a une dizaine de jours», a raconté Gorton.

Peu de soutien pour Ducharme 

Bien qu’on se réjouisse de l’embauche de St-Louis, on ne peut que se désoler du fait que Dominique Ducharme a été laissé à lui-même.

En plus de devoir négocier cette saison à travers des méandres insoutenables et apparaissant à une fréquence jamais vue, le Joliettain n’a rien obtenu, en termes de coup de main, de la part de ses patrons.

Depuis l’embauche de Gorton, à la fin du mois de novembre, Kale Clague et Rem Pitlick, tous les deux réclamés au ballottage, sont les seuls joueurs qui ont été ajoutés à la formation.

«On aurait certainement pu faire plus, a reconnu Gorton. Mais je suis arrivé, il y a quelques mois. J’ai essayé de mettre sur pied une équipe de gestion. Lorsque je suis arrivé en poste, l’équipe n’avait pas beaucoup de victoires. J’ai dû apprendre à connaître les joueurs.»

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Le fait qu’il ait fallu attendre un mois et demi de plus avant l’embauche de Hughes au poste de directeur général a sans doute contribué à la lenteur avec laquelle on tente de remonter ce gros paquebot à la surface.

«On aurait pu faire plus pour donner une meilleure chance à Dominique à court terme, a également indiqué Hughes. Mais notre objectif est de bâtir une équipe qui pourra connaître du succès à long terme. Il s’agit ici du premier de plusieurs changements à venir.»

Des adjoints d’expérience 

Ces prochains changements, c’est sur la patinoire qu’ils surviendront puisque le directeur général a confirmé que tous les entraîneurs adjoints en place y demeureront jusqu’à la fin de la saison.

«Ensuite, ce sera la décision de Martin», a soutenu Hughes.

St-Louis pourra donc bénéficier de la vaste expérience d’un homme comme Luke Richardson pour l’aider dans la transition vers sa nouvelle vie.

«J’ai joué avec Luke à Tampa. C’est l’exemple du parfait coéquipier. C’est un très bon gars de hockey. Tout comme Alex [Burrows] et Trevor [Letowski), a-t-il vanté. Je ne viens pas ici pour changer les choses du jour au lendemain. Je ne les connais pas comme entraîneur. Je veux observer comment ils opèrent, leur philosophie.»

«Je veux des gars capables de me challenger. Je ne suis pas un dictateur. Je suis un gars très ouvert. J’ai toujours été un gars d’équipe et j’ai très hâte de travailler avec ces gars-là», a-t-il ajouté.

L’association entre St-Louis et Richardson pourrait être de très courte durée. L’Ontarien de 52 ans sera possiblement très recherché au cours de l’été.

Il en est à sa neuvième saison dans le poste d’entraîneur adjoint d’une équipe de la LNH. Entre ses séjours à Ottawa et Montréal, il a dirigé les Senators de Binghamton, dans la Ligue américaine, pendant quatre saisons.

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