Dominique Ducharme fidèle à lui-même

Le début de saison des Canadiens de Montréal suscite son lot de frustrations.

L’équipe est difficile à suivre. Samedi soir, c’était déjà la quatrième fois en 13 parties que la troupe de Dominique Ducharme donnait cinq buts sans réplique dans un match.

Le niveau de frustration augmente. C’est palpable.

Certains aimeraient que Ducharme se fâche publiquement pour exprimer sa frustration soit avec une crise, avec une déclaration incendiaire ou avec un geste de mécontentement.

Cependant, j’en serais très très très très très surpris.

Pourquoi? Parce que ce n’est pas dans sa nature. Il n’est pas comme ça.

Partout où il est passé, Ducharme a toujours et souvent contrôlé ses émotions. Il est de nature réservé. Dans son cas, tout est calculé, pensé et réfléchi.

Ce qu’il va dire aux journalistes, il y a déjà pensé. Même chose pour ce qu’il va dire à ses joueurs. Des commentaires ou des gestes sous le coup de l’émotion, ce n’est pas Dominique Ducharme.

Ceci étant dit, le pilote des Canadiens a toujours su se faire respecter en étant en constante communication avec ses joueurs. Il leur parle constamment. Il n’y pas de zone grise. Que ses joueurs jouent bien ou mal, Ducharme leur dit. Aucun joueur n’est laissé dans le doute ou l’incertitude.

Ce qu’il dit au sujet de ses joueurs dans ses points de presse, il leur a déjà dit avant de répondre aux questions des journalistes.

Est-ce que Ducharme se fâche parfois?

Les gens qui le connaissent, à qui j’ai parlé, m’ont tous dit la même chose. Quand Ducharme est fâché, tout se passe dans son regard.

Que ce soit à Halifax, Drummondville, avec Hockey Canada ou à Montréal, Ducharme demeure fidèle à lui-même.

Il n’a pas la même personnalité que Michel Therrien, Bob Hartley ou Guy Boucher.

Il est lui-même. 

Sa personnalité et son style lui ont permis de gagner la Coupe Memorial, la médaille d’or au Championnat du monde junior et de participer à la finale de la Coupe Stanley.

Son passé fait de lui ce qu’il est au présent.