Djokovic reste impérial
Jessica Lapinski
Parce qu’il a choisi de ne pas se faire vacciner contre la COVID-19, Novak Djokovic a disputé très peu de matchs cette saison. Mais quand il joue, le Serbe n’a rien perdu de son lustre.
Septième favori de la finale de l’ATP, « Djoko » en a de nouveau fait la démonstration lundi, face au Grec Stefanos Tsitsipas. Pour la troisième fois en autant de tournois, l’ancien numéro 1 mondial a pris la mesure du deuxième favori, cette fois par la marque de 6-4 et 7-6 (4).
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Djokovic n’a pas outrageusement dominé son rival, mais il a été opportuniste. Comme dans ce tout premier jeu du match, où le Serbe a immédiatement réussi le bris.
Puis, il y a eu ce superbe passing au bris d’égalité de la seconde manche, qui lui a permis de prendre les devants 3-1. Une avance qu’il n’a fait qu’accentuer, brisant du même coup les espoirs du Grec.
« Ce fut difficile pour moi de trouver un certain équilibre, de jouer mon meilleur tennis avec tout ce qui se passait en dehors des courts, après l’Australie [d’où il a été expulsé à la veille du premier tournoi du Grand Chelem de la saison] », a concédé Djokovic au sujet de sa saison atypique.
Mais il estime que sa victoire à Wimbledon a joué un rôle déterminant dans sa fin d’année. Elle lui a à la fois procuré « un soulagement » et un « élan de confiance ».
On peut le croire, car depuis Londres, en trois tournois hormis la Coupe Laver, le « Djoker » n’a subi qu’un seul revers : c’était en finale au Masters 1000 de Paris, contre la sensation danoise Holger Rune.
Privé du trône
Sans doute amer de cette autre défaite contre Djokovic, Tsitsipas a rencontré les médias dans les instants qui ont suivi le match. Et le joueur de 24 ans a refusé de s’épancher sur les origines de ce revers, préférant se concentrer « sur ses prochains matchs ».
Le Grec avait deux bonnes raisons d’être déçu. Non seulement cet échec le relègue au dernier rang du groupe « rouge », mais il le prive aussi de ses chances d’atteindre le premier rang mondial.
Car Tsitsipas était avec Rafael Nadal l’un des deux joueurs qui pouvaient aspirer à la couronne actuellement détenue par l’Espagnol Carlos Alcaraz, absent à Turin en raison d’une blessure aux abdominaux.
Mais les probabilités demeuraient tout de même faibles : pour devenir premier au monde, l’Athénien devait remporter le tournoi sans perdre un seul match dans ce tableau constitué des huit meilleurs joueurs de la dernière saison.
Une grande et dure bataille
Plus tôt en journée, le Russe Andrey Rublev, sixième favori, a battu son compatriote et ami Daniil Medvedev, classé quatrième, au terme d’une dure bataille de 2 h 30 min, qui s’est soldée par le pointage de 6-7 (7), 6-3 et 7-6 (7).
Ce fut un match de haute voltige, ponctué d’échanges spectaculaires et de nombreux revirements de situations.
Rublev a mené le set initial 5-2 et a obtenu sept chances de prendre les devants dans la rencontre. Mais c’est finalement Medvedev qui a tranché le premier, sur sa toute première balle de manche.
« Ça ne m’est jamais arrivé, je crois, de mener une manche 5-2, puis un bris d’égalité 6-2, sans être en mesure de remporter le set », a raconté le joueur de 25 ans.
Le gagnant a qualifié cette ce marathon « d’émotif » et de « dramatique ».
« Normalement, si pareil scénario m’arrive, je ne suis pas en mesure de renverser la vapeur et de l’emporter », a-t-il poursuivi.
Avec cette victoire en trois manches, Rublev se pointe au deuxième rang du groupe « rouge », dominé par Djokovic, en vertu de sa victoire en deux sets. Medvedev est troisième.
Medvedev et Tsitsipas croiseront le fer demain, tout comme Djokovic et Rublev, qui s’affronteront dans un duel au sommet.
– Avec l’AFP
Mardi à Turin, en plus de l’affrontement entre Félix Auger-Aliassime et Rafael Nadal prévu vers 8 h, heure du Québec, les deux premiers gagnants du groupe « vert », Taylor Fritz et Casper Ruud, se disputeront la victoire vers 15 h.