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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Difficile pour les entreprises de gérer les cas positifs

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TVA Nouvelles

2022-01-08T16:57:04Z
2022-01-08T23:06:03Z
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Étant donné les nouvelles mesures qui donnent la priorité aux travailleurs de la santé et à d'autres groupes précis pour les tests PCR, les employeurs d’autres secteurs ont de la difficulté à gérer les cas positifs parmi leurs employés. 

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«C’est atrocement compliqué. Nos employés sont obligés de s'autogérer, s'autodiagnostiquer: est-ce que j'ai assez de symptômes ou pas assez de symptômes? Un mal de tête, est-ce que ça suffit pour ne pas rentrer travailler? Et là, ça exige que, nous, on se réadapte. On n'a pas une tonne de réserve d'employés. On est très serré», déplore Amélie Cloutier Bastien, copropriétaire de la boutique Mère Hélène.

De plus, plusieurs entreprises et leurs employés ont de la difficulté à mettre la main sur des tests rapides. 

«Ça fait que les gens s'isolent, mais des fois trios, quatre ou cinq jours pour rien. On n'a pas été obligé de fermer, nous, mais on entend parler de beaucoup de voisins et amis commerçants qui sont obligés de fermer leurs portes ou de mal servir leurs clients», ajoute-t-elle.

Certains craignent d’ailleurs que cette nouvelle gestion des cas, laissée à la discrétion des employeurs, crée une pression supplémentaire sur les employés en raison de la pénurie de main-d’œuvre. 

«On a des craintes réelles que certains employeurs, je ne dis pas tous les employeurs, mais que certains employeurs mettent de la pression pour accélérer le retour, donc un retour hâtif des travailleurs», soutient Denis Bolduc, secrétaire générale de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

Les employeurs ont d’ailleurs le droit d’exiger une preuve d’un test positif à la COVID-19, soutient l’avocate Marianne Plamondon. 

«Va falloir se fier à la parole des employés. À partir du moment où on fait face à un employé qui a un problème d’absentéisme, ou des enjeux au niveau de la performance, ça se peut que l’employeur demande une justification. Ce n’est pas parce qu’on est en pandémie que l’employeur ne peut pas demander une preuve», explique-t-elle, en confirmant que dans ce cas-ci, c’est l’employé qui aura le fardeau de prouver la raison de son absence. 

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