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L'article provient de TVA Sports
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DG des Canadiens: neuf candidats sous la loupe

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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2022-01-03T03:31:20Z
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Le Canadien de Montréal sera en congé de patinoire jusqu’à sa visite à Boston, le 12 janvier. Même pour les entraînements, de façon préventive, le Tricolore sera forcé à l’inactivité jusqu’au 6 janvier inclusivement. Cela vaut également pour le Rocket. Toutefois, ce n’est pas l’action qui manquera dans les hautes sphères de l’organisation.

Au cours des prochains jours, Geoff Molson et Jeff Gorton, accompagnés de Bob Gainey et de Michael Andlauer, amorceront leur première ronde d’entrevues en prévision de l’embauche du prochain directeur général. 

À compter de mercredi, près d’une dizaine de candidats seront rencontrés une première fois par ce comité. De ce groupe, quelques-un devraient être convoqués pour un second entretien d’embauche.

Fidèle à ce que Gorton a mentionné lors de son point de presse de bienvenue du 3 décembre, le quatuor de décideurs rencontrera des prétendants de plusieurs horizons.

D’anciens joueurs, des membres de direction d’une autre formation, des agents font partie du groupe. Un contingent dont font partie deux femmes. Il n’est pas impossible que d’autres candidatures s’ajoutent à cette liste.

Le Journal vous présente un portrait de plusieurs personnes ayant le potentiel d’obtenir le poste et ce qui les distingue.

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Patrick Roy 

56 ans

L’ancien gardien du Canadien dont le numéro 33 flotte au plafond du Centre Bell n’a plus besoin de présentation. Il était déjà le favori du public lorsque Geoff Molson, conseillé par Serge Savard, a nommé Marc Bergevin au poste de directeur général en mai 2012. Sa feuille de route est bien garnie. Comme propriétaire, directeur général et entraîneur-chef des Remparts de Québec, il a su mettre sur pied des équipes gagnantes saison après saison. En 2005-2006, ce travail fut récompensé par la coupe Memorial. De 2013-2014 à 2015-2016, il a occupé conjointement les postes de vice-président des opérations hockey, de directeur général et d’entraîneur-chef de l’Avalanche du Colorado. C’est dans ce dernier poste qu’il a remporté le trophée Jack-Adams, au terme de sa première campagne. Au cours des dernières semaines, il a attiré les réflecteurs sur lui en manifestant une nouvelle fois son intérêt pour le poste. «Qu’ont-ils à perdre à m’essayer ?» a-t-il lancé.

Mathieu Darche 

45 ans

Depuis deux ans et demi, il fourbit ses armes auprès de Julien BriseBois, chez le Lightning. Ses deux premières saisons en tant que directeur des opérations se sont soldées par deux conquêtes de la coupe Stanley. Darche fut donc aux premières loges pour apprendre les rouages du métier et comprendre les nouvelles philosophies et façons de faire pour mettre sur pied une équipe gagnante.

Bachelier en commerce de l’Université McGill, il a profité des dernières campagnes de sa carrière pour s’engager auprès de l’AJLNH. Il connaît tous les rouages et les petits alinéas de la convention collective.

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D’ailleurs, dès 2013, Lou Lamoriello, avec qui Darche avait passé quelques mois au New Jersey, avait prédit à l’auteur de ces lignes que le Québécois connaîtrait un bel avenir en tant que dirigeant. «Si l’occasion se présente, et qu’il est intéressé, je lui ferai une place dans notre organisation», avait déclaré l’expérimenté homme de hockey.

Daniel Brière 

44 ans

Après avoir accroché ses patins au terme de la campagne 2014-2015, le Gatinois est rentré à Philadelphie. Durant les deux hivers suivants, il a servi d’adjoint spécial au directeur général Ron Hextall.

À l’époque, les Flyers comptaient également sur Paul Holmgren comme président hockey. Par conséquent, il connaît bien la dynamique et la relation qui pourraient se développer entre le prochain DG du Canadien et Jeff Gorton, vice-président exécutif aux opérations hockey.

Il a connu Gorton durant quelques saisons dans l’organisation des Rangers. Les Mariners du Maine, équipe de la ECHL aujourd’hui affiliée aux Flyers, étaient l’un des club-écoles des Rangers lorsque Brière en est devenu le vice-président des opérations en 2017.

Aujourd’hui président et gouverneur des Mariners, Brière fait également partie de l’équipe de développement des joueurs des Flyers.

Stéphane Quintal 

53 ans

Il est le plus expérimenté des candidats. Depuis 10 ans, il occupe un poste au sein du bureau de la sécurité des joueurs de la LNH. Sa cote est donc très bonne auprès des Gary Bettman, Bill Daly et Colin Campbell et de Stephen Walkom, le patron des officiels.

De plus, il connaît le personnel hockey, directeurs généraux en tête, des 32 formations du circuit.

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Par conséquent, si la définition de tâche du prochain directeur général du Canadien est fidèle à celle que Jeff Gorton a décrite lors de son point de presse du 3 décembre, Quintal pourrait être son parfait complément.

«Ce sera un système complémentaire, une collaboration», avait indiqué Gorton, dont la principale qualité est le recrutement, tant professionnel qu’amateur.

Quintal connaît le marché montréalais pour y avoir disputé près de la moitié de ses 1037 matchs (507) dans la LNH.

Émilie Castonguay 

38 ans

Elle a déjà fracassé une barrière importante en devenant la première agente de joueurs de la LNH. Au sein de l’agence Momentum Hockey, elle occupe les postes de vice-présidente et directrice des affaires juridiques. Elle représente une demi-douzaine de joueurs, dont Alexis Lafrenière, les frères Mathieu et Pierre-Olivier Joseph, Antoine Roussel et Cédric Paquette.

Puisqu’elle a passé pratiquement tout l’hiver 2020-2021 à New York pour négocier le premier contrat de Lafrenière et encadrer ses débuts avec les Rangers, elle connaît bien Jeff Gorton.

Elle détient un diplôme en finance-marketing de l’Université de Niagara et un diplôme en droit de l’Université de Montréal.

Ses tâches à l’agence et son parcours universitaire lui permettent d’interpréter la convention collective sur le bout de ses doigts et de connaître la valeur et les aptitudes de chaque joueur.

Danièle Sauvageau 

59 ans

Véritable pionnière du hockey féminin, son expertise est reconnue d’un océan à l’autre. À la tête de l’équipe canadienne féminine, elle a remporté l’or au Championnat mondial de 2001 et aux Jeux olympiques de Salt Lake City, l’hiver suivant.

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En tout, elle a supervisé six olympiades et une multitude de championnats mondiaux. En plus du poste d’entraîneuse-chef, elle a occupé ceux de directrice générale et de conseillère en coaching de l’équipe canadienne.

En 1999-2000, elle est devenue la toute première femme à obtenir un poste d’entraîneur dans l’une des trois ligues juniors du pays. Elle était alors l’adjointe de Gaston Therrien, chez le Rocket de Montréal.

Elle est cofondatrice du programme de hockey féminin des Carabins de l’Université de Montréal. Elle est directrice générale de cette formation depuis sa première saison, en 2008.

Kent Hughes 

50 ans

Cet agent de joueur ayant grandi dans l’ouest de l’île de Montréal gère la carrière de 21 joueurs de la LNH, dont Patrice Bergeron, Kristopher Letang et Anthony Beauvillier. Il est à la tête de Quartexx Management, une firme établie à Mont-Royal.

L’un des plus respectés de sa profession, il pointe au 11e rang quant à la somme d’argent des contrats gérés.

Installé dans la région de Boston depuis une vingtaine d’années, il a tissé des liens avec Jeff Gorton quand celui-ci occupait les fonctions de directeur général adjoint des Bruins de 1999 à 2007.

De plus, alors qu’il était directeur général des Rangers, Gorton a fait de Riley, l’aîné de Kent Hughes, le choix de 7e tour de la formation new-yorkaise en 2018.

Malgré ses années passées loin du Québec, il se débrouille encore très bien en français.

Marc Denis 

44 ans

Il a connu une carrière de 11 saisons dans la LNH, principalement avec les Blue Jackets de Columbus.

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Il a été le vice-président des opérations hockey des Saguenéens de Chicoutimi pendant 11 ans. En novembre dernier, il a dû quitter ses fonctions, qui incluaient également un siège au comité exécutif et un rôle au sein du conseil d’administration de l’équipe, pour relever le défi que lui a proposé le gouvernement du Québec : présider le comité québécois sur le développement du hockey.

Son travail méticuleux dans son rôle d’analyste des matchs du Canadien et de la LNH depuis 11 ans lui permet de connaître les acteurs du circuit de fond en comble : des joueurs aux gouverneurs, en passant par les entraîneurs et les directeurs généraux.

Grâce à ce même poste, il est familiarisé avec la dynamique des médias montréalais.

Roberto Luongo 

42 ans

Un autre qui est passé rapidement du côté du management à la fin de sa carrière. Il a accroché ses jambières au printemps 2019, après un second séjour dans l’uniforme des Panthers de la Floride.

Quelques mois plus tard, il acceptait les tâches d’adjoint spécial du directeur général Dale Tallon. Un poste qu’il occupe toujours, même si Bill Zito a remplacé Tallon depuis.

Luongo n’a pas mis de temps à acquérir de la crédibilité. Hockey Canada lui a confié le rôle de directeur général, mandat qui l’a mené à assembler les pièces de l’équipe qui allait éventuellement remporter le Championnat mondial de 2021.

Le nom de Luongo circulait également à Vancouver lorsque les Canucks ont mis à pied Jim Benning, leur DG des sept campagnes précédentes, au début de décembre.

Même si le Québécois a disputé huit saisons avec les Canucks, ils ont préféré se tourner vers le vétéran Jim Rutherford.

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