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Santé Québec, «c’est la victoire de la bureaucratie»

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Agence QMI

il y a environ 16 heures
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Une infirmière clinicienne en Abitibi, sur le point de perdre son emploi à cause des compressions en santé, se dit inquiète pour l’avenir du système. Alors que Santé Québec fête ses 100 premiers jours, le directeur général des Usagers de la santé dénonce une crise de confiance envers le financement gouvernemental et l’efficacité de la nouvelle structure censée alléger le réseau.

En entrevue avec Isabelle Maréchal sur les ondes de QUB radio au 99,5FM Montréal, Julie* a expliqué que son poste d’assistante-chef dans un CHSLD va être coupé le 23 mars prochain.

«En février, j'ai su qu'il allait y avoir une réorganisation dans notre CISSS. Ce qu'on nous a dit, c'est qu'on était trois de jour et qu'il y avait une personne de trop. Sachant que j'étais la moins ancienne, j'avais vite deviné que ça allait être moi», a-t-elle confié.

Celle qui a tout de même 12 ans d’ancienneté et qui était la seule à avoir un poste d’infirmière clinicienne estime que «c’est pour sauver des coûts».

«C’est beaucoup de frustration. Je ne cacherai pas que j'ai regardé d'autres options ailleurs, d'autres emplois ailleurs dans le réseau [comme au privé].»

Julie, qui est aussi représentante syndicale, déplore que certaines de ces consœurs en Abitibi aient appris leur congédiement par téléphone en plus de créer une inquiétude dans les couloirs des hôpitaux. «Ça crée énormément d'anxiété. [...] [Mes collègues] étaient tous vraiment stressés de peut-être se faire couper.»

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• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«La victoire de la bureaucratie»

Aux 100 jours de Santé-Québec, Pierre Blain, directeur général des Usagers de la santé du Québec parle lui d’une crise de confiance et estime que la situation inquiète les usagers des services de santé.

Il évoque notamment les compressions et le temps d’attente pour voir un médecin spécialiste ou pour une chirurgie.

«C'est la victoire de la bureaucratie sur la voix citoyenne. On a éliminé tout ce qui était voie citoyenne et malheureusement, à ce moment-là, on n'a pas les préoccupations. [...] on a mis à la porte le VP qui venait, lui, du réseau, qui connaissait le réseau», a-t-il déploré.

«Pour moi [...], ça veut dire qu'on ne fait pas confiance aux gens du réseau qui connaissent normalement le système. Le problème à l'intérieur du personnel qui est là, ce n’est pas qu'ils ne sont pas compétents, c'est qu'on ne leur a jamais donné les moyens pour pouvoir mettre en place les réformes.»

«On a fait la job», estime Santé Québec

Au micro de Isabelle Maréchal, le directeur des relations médias, Yann Langlais Plante, se défend en rappelant que Santé Québec «est aux affaires depuis le 1er décembre. [...] Le 1er décembre, c'est avant-hier».

Il se dit conscient que «les gens ont beaucoup d'attentes par rapport au réseau de santé. [...] La capacité de payer des Québécois a une limite aussi».

«On essaie de changer les choses, justement», a-t-il dit, ajoutant qu’«on fait la job qu'on a à faire à présent temps».

Selon un récent sondage, plus d'un Québécois sur deux s'est privé de consulter un médecin depuis 12 mois.

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