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L'article provient de TVA Sports
Sports

Destruction du Bol d’Or: les sanctions tombent

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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2022-12-19T13:00:19Z
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Pour avoir fait passer un mauvais quart d’heure au trophée du Bol d’Or après leur championnat, les Condors du Cégep Beauce-Appalaches héritent de sanctions majeures, dont l’exclusion des éliminatoires en 2023.

L’institution confirme qu’elle fera appel de la décision du RSEQ.

En plus d’être écartés des matchs d’après-saison, les Condors devront identifier individuellement les responsables de la destruction du trophée avant que leur demande de passer en division 2 soit considérée. Les signatures de lettres de recrutement sont aussi suspendues.
Une amende de 10 000 $ est décernée au Cégep, qui se retrouve du même coup en période de probation de deux ans, sans incident hors-terrain. La probation sera la même pour les étudiants fautifs, s’ils sont finalement identifiés.

«C’est sûr qu’on y va pour la procédure d’appel. Les sanctions sont trop injustes. Il faut aller en appel pour l’image de notre institution entachée et pour les étudiants-athlètes qui ont déjà payé le prix pour ce qu’ils ont fait», a confirmé au «Journal» Jean-Philippe Vachon, directeur des études et de la vie étudiante au Cégep.

Celui-ci a indiqué qu’en pleine période de recrutement, l’exclusion des éliminatoires pour la prochaine saison et l’incertitude concernant la demande de passage en division 2 risquent de devenir une sentence insurmontable.

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«Nous sommes vraiment surpris de la gravité. On s’attendait à une amende et à se retrouver sous les projecteurs pour qu’on montre une conduite irréprochable. Quand on regarde l’ensemble des sanctions, ça met ni plus ni moins le programme en péril», a tranché M. Vachon.

Sanction exemplaire

De son côté, le président-directeur général du RSEQ, Gustave Roel, est d’avis qu’il fallait voir plus loin qu’un simple objet démoli.

«C’est une situation sans précédent. La sanction va en ce sens. C’est plus que juste du matériel, le trophée. C’est une question de réputation et d’image qui ont été ciblées. C’est une atteinte aux 220 000 étudiants-athlètes. La décision est sévère, on en convient, mais elle s’imposait», a-t-il opiné lors d’un entretien.

«Il y a certainement d’autres trophées qui ont été amochés, mais s’il y en a qui ont été complètement détruits, ça n’a pas été véhiculé de cette façon-là. Même si quelqu’un nous dit qu’en telle année, tel trophée a été détruit, on ne peut pas dire si ça a été fait. Cette fois-ci, on le sait parce que l’information a été diffusée sur les réseaux sociaux», a-t-il rappelé.

Chez les Condors de Beauce-Appalaches, on se désole du fait de devoir enquêter pour identifier les étudiants-athlètes responsables.

«Il faut aller trouver et mettre en évidence des responsables alors que c’est arrivé en équipe. On a toujours été transparents là-dedans. On nous demande de faire une enquête criminelle sur un événement qui n’est aucunement criminel. On n’est pas un service de police, on est un cégep», a pesté Jean-Philippe Vachon.

Celui-ci a tenu à rappeler l’importance du sport dans la vie des étudiants-athlètes, qui ont été privés de leur passion pendant de longs mois de pandémie.

«On sait que le sport aide à garder les étudiants-athlètes sur les bancs d’école en contribuant à leur réussite. La mission du RSEQ, c’est de favoriser le sport et le développement de l’étudiant-athlète. On veut bien payer pour nos responsabilités, mais là, c’est abusif», a-t-il tonné.

Le Cégep Beauce-Appalaches a été informé des sanctions du RSEQ aux environs de 5 h, au même moment que les médias. L’institution a trois jours pour porter la décision en appel. Après coup, un comité de quatre avocats externes se penchera sur le dossier lors d’une audience.

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