Deslauriers prêt à se battre avec un joueur du CH!
Benoît Rioux
Nicolas Deslauriers est encore très près de son ancien coéquipier Phillip Danault. Pas au point d’être le parrain de son bébé, mais suffisamment pour avoir planifié casser la croûte ensemble, mercredi à Montréal, à la veille du match entre les Ducks d’Anaheim et le Canadien.
«Ce n’est pas moi le parrain et je compte bien lui en parler tantôt», a blagué Deslauriers, mercredi matin, après l’entraînement des Ducks tenu au Centre Bell.
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Le 5 février 2019, Deslauriers portait l’uniforme du Tricolore dans une victoire de 4 à 1 face à la formation d’Anaheim, à Montréal. Un an plus tard, il se retrouvait à nouveau au Centre Bell, mais dans le vestiaire adverse.
«C’est la première fois que je viens jouer à Montréal depuis que j’ai porté les couleurs du Canadien; c’est différent, a reconnu Deslauriers, qui s’attend à être en uniforme jeudi. J’ai apprécié mes deux années où j’étais ici et ça va être quelque chose de spécial de jouer de l’autre bord.»
Prêt à se battre
S’il renoue avec plaisir avec certains anciens coéquipiers à l’extérieur de la patinoire, Deslauriers jure toutefois qu’il a un rôle à jouer une fois qu’un match est commencé. Il avait d’ailleurs un exemple récent pour appuyer ses propos.
«En décembre, contre Philadelphie, je me suis battu contre Chris Stewart et c’est un gars avec qui j’ai joué pendant plus d’un an à Buffalo, a indiqué le numéro 20 des Ducks. Ça faisait drôle, mais c’est la dure tâche d’un "enforcer" [homme fort] dans cette ligue. Dans le cas de Chris, nous nous sommes parlés tout de suite après la partie et c’était comme si rien ne s’était passé.»
Contre le Canadien, Deslauriers risque toutefois d’avoir du mal à trouver un partenaire avec lequel danser. Selon sa propre analyse, le Québécois de 28 ans croit d’ailleurs que c’est son style de jeu qui l’a sorti de Montréal. L’entraîneur-chef Claude Julien ne ressentait visiblement pas le besoin de compter sur un joueur comme lui.
«Le style de jeu que j’amenais ne cadrait peut-être plus avec l’entraîneur ou le système de l’équipe», a ainsi noté Deslauriers, qui se souvient avoir passé beaucoup de temps sur la passerelle en compagnie de Charles Hudon et de Matthew Peca à sa dernière saison avec le CH.
Un nouveau départ
Échangé du Canadien aux Ducks le 30 juin dernier en retour d’un choix de quatrième tour, Deslauriers avait été limité à 48 matchs en 2018-2019. Il ne ressent toutefois aucune amertume envers l’organisation montréalaise.
«Tout le monde mérite d’obtenir un nouveau départ et moi, ç’a m’a fait du bien, a dit Deslauriers, qui compte six points en 41 rencontres avec les Ducks. Je n’ai vécu que des bons moments du lendemain de l’échange à présentement, c’est une expérience de vie.»
Il y a seulement le grand déménagement en Californie, avec sa femme, leurs trois enfants et leurs deux gros chiens, qui a été un peu moins évident à organiser.
«La famille a aimé passer un premier Noël sans neige. C’était bizarre un peu, mais on ne peut pas se plaindre», a ajouté Deslauriers, qui conserve par ailleurs sa résidence d’été à Berthierville.