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L'article provient de TVA Nouvelles

«Désastre» redouté dans les hôpitaux de la région de Québec

Le président du syndicat des professionnels en soins de Chaudière-Appalaches, Laurier Ouellet, craint un « désastre » avec la suspension des employés non vaccinés.
Le président du syndicat des professionnels en soins de Chaudière-Appalaches, Laurier Ouellet, craint un « désastre » avec la suspension des employés non vaccinés. Photo Stevens LeBlanc
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Jérémy Bernier | Journal de Québec

2021-09-26T09:27:02Z
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Au moins 2000 travailleurs de la santé de la grande région de Québec qui ne sont pas adéquatement vaccinés risquent d’être suspendus à compter du 15 octobre, une catastrophe, selon des acteurs du milieu. 

« On appréhende vraiment cette date-là. Ça va être un désastre dans le système de santé, ni plus ni moins », craint Laurier Ouellet, président du Syndicat des professionnels en soins de Chaudière-Appalaches. 

Dans la région, c’est environ 9 % des employés du CISSS qui n’ont pas encore été adéquatement vaccinés, soit 1215 personnes. Il sera impossible pour au moins 780 (6 %) d’entre eux de respecter le délai prévu par le gouvernement.

Rappelons qu’il faut attendre au minimum trois semaines entre les deux doses et qu’on est considéré adéquatement vacciné sept jours après la seconde injection. 

« C’est déjà à la veille de crasher et on va rajouter une pression énorme pour les personnes qui ont pris la peine d’être vaccinées. Sortir le bâton, ce n’est jamais payant », ajoute M. Ouellet.

Déjà en surcharge 

Dans la Capitale-Nationale, le bilan n’est pas plus encourageant. En date du 22 septembre, 6,4 % des employés du réseau dans la région n’avaient pas une couverture vaccinale optimale.

Et même si toutes les personnes qui ont reçu une dose allaient chercher leur deuxième inoculation d’ici trois semaines, 3,8 % seraient toujours à découvert.  

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Ce qui représente, d’après un recensement de 2020, au moins 1210 personnes qui risquent de ne pas se présenter au travail le 15 octobre prochain. 

« On n’a pas les moyens de perdre du personnel à l’heure actuelle, [...] ça va être une catastrophe. On est déjà en surcharge de travail dans tous les centres d’activités », déplore Nancy Hogan, présidente du syndicat interprofessionnel du CHU de Québec.

Peu d’alternatives 

La division québécoise du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) dit ne pas comprendre pourquoi d’autres solutions n’ont pas été mises en place.  

Bien que le gouvernement ait précisé que les intervenants visés par le décret pourraient être réaffectés ailleurs, quand c’est possible, le problème demeure entier d’après le SCFP. 

« Les travailleurs non vaccinés devaient être testés trois fois par semaine en ce moment. Pourquoi, tout d’un coup, ça ne fonctionne plus ? » se questionne le secrétaire-général du SCFP-Québec, Frédéric Brisson. 

« On pourrait passer des tests rapides tous les jours et ça éviterait qu’on perde plus de monde ! », propose-t-il. 

À travers la province, au moins 20 000 employés du réseau de la santé ne seront pas adéquatement vaccinés à la date limite imposée par le gouvernement.  

  • Le dernier bilan provincial fait état de 795 nouvelles infections et 5 décès supplémentaires liés à la COVID-19. 
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