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L'article provient de TVA Nouvelles

«Convoi de la liberté»: aucun camionneur ne pourra se garer devant l’Assemblée nationale

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Jean-Luc Lavallée | Journal de Québec

2022-02-02T18:19:49Z
2022-02-02T23:45:47Z
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Tant qu’ils respectent les lois et règlements, les camionneurs attendus à Québec dans les prochains jours auront le droit de manifester sans problème, assure le SPVQ, mais aucun poids lourd ne sera admis devant l’Assemblée nationale. 

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Ceux qui connaissent bien le secteur de la colline Parlementaire savent que les lieux sont trop exigus pour accueillir de nombreux camionneurs, contrairement à la capitale fédérale. D’autant plus que le Carnaval de Québec – qui débute vendredi – s’est installé devant l’hôtel du Parlement avec le Palais de Bonhomme. 

L’avenue Honoré-Mercier (entre la Grande Allée et le boulevard René-Lévesque) sera fermée à la circulation, pour l’occasion. C’était déjà prévu, avant même de savoir que divers convois convergeraient vers Québec, à compter de jeudi, pour manifester contre les mesures sanitaires. 

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a fait savoir, en point de presse mercredi, qu’une zone de stationnement sera désignée à proximité, sans préciser où. L’objectif est d’assurer la circulation des véhicules d’urgence. Tout indique que le boulevard René-Lévesque sera pris d’assaut puisque la Grande Allée sera elle aussi fermée, près du Concorde. 

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Le SPVQ, qui se dit prêt à faire face à toute éventualité, n’exclut pas de détourner la circulation et fermer certains accès au centre-ville si la situation dégénère. «Nos équipes de planification sont en train de travailler sur ça. On est en contact aussi avec les différents organisateurs et responsables et on s’assure des zones où ce sera tolérable et toléré d’avoir ces camions-là», a indiqué le directeur adjoint du SPVQ, André Turcotte. 

Appel à la collaboration    

À plusieurs reprises lors de ce point de presse, M. Turcotte a dit miser sur la collaboration des manifestants. Même si certains d’entre eux menacent ouvertement de «jammer» la ville et de s’installer pour plusieurs jours, voire des semaines, il s’est dit confiant de les voir partir en fin de semaine. «Nous, au-delà de la journée de samedi, on n’a pas d’indications qu’il y aura des gens encore présents.» 

La communication entre divers organisateurs et le SPVQ est «excellente», a-t-il insisté, visiblement soucieux d’éviter de mettre de l’huile sur le feu. «Si cette collaboration-là n’est plus là ou si la situation change, on planifie d’autre chose. C’est sûr qu’on a d’autres options dans notre jeu qui sont en préparation», a-t-il indiqué, refusant de préciser la stratégie policière si, par exemple, les klaxons devaient résonner pendant des jours à Québec, comme à Ottawa. 

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«C’est difficile à ce moment-ci de se prononcer sur ça, ne sachant pas exactement à quoi on va faire face. Il y a différents règlements par rapport au bruit. À ce moment-ci, c’est difficile de dire ce sera quoi notre niveau de tolérance», a-t-il convenu. 

Chose certaine, de nombreux scénarios sont actuellement sur la table. Le SPVQ prévient aussi les manifestants que la violence, le vandalisme ni aucune autre infraction criminelle ne seront tolérées. 

Sécurité des carnavaleux    

M. Turcotte a promis que les policiers veilleraient au grain pour assurer la sécurité de tous les citoyens en ville, incluant ceux qui participeront aux activités du Carnaval, à un jet de pierre de l’Assemblée nationale. 

«Notre mandat est d’assurer la sécurité des citoyens sur le territoire de la Ville de Québec, ça comprend les visiteurs qui ont l’intention d’aller au Carnaval. Mais je le répète, il y a aura assurément des désagréments dans le secteur de la colline Parlementaire reliés à ce rassemblement-là», a-t-il prévenu. 

Écoutez la revue de l'actualité de Philippe-Vincent Foisy et Alexandre Moranville-Ouellet sur QUB radio :

La Sûreté du Québec, qui est responsable de la sécurité de l’Assemblée nationale et des autoroutes, collabore quant à elle étroitement avec le SPVQ. «On est en lien avec (le SPVQ). Oui, on va être présent et ça fait partie de notre mandat de sécuriser le réseau routier et de maintenir la paix. Tout ce qui concerne la planification, c’est sûr qu’on ne dévoile pas d’informations à ce sujet-là», a indiqué la porte-parole de la SQ, Hélène Nepton. 

Transport en commun    

Du côté du Réseau de transport de la Capitale (RTC), la porte-parole Brigitte Lemay a soutenu que «les équipes opérationnelles du RTC sont prêtes. Il s'agit pour nous de procédures opérationnelles habituelles qui sont normalement déployées lors de perturbations sur le réseau ou d’événements majeurs. Les autobus circuleront selon les horaires en vigueur». 

Cette dernière a invité les usagers du transport en commun à se tenir informés des éventuels retards ou détours par l’intermédiaire de l’application Nomade ou sur le site Internet du RTC. 

Avec la collaboration de Stéphanie Martin et Taïeb Moalla

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