Des Ukrainiennes documentent l’horreur

Oyla et Lana sont en Ukraine. Elles se sont réfugiées avec leur famille quand leur demeure a été complètement détruite lundi, à Kharkiv. 

• À lire aussi: «Le pire de la guerre possiblement à venir»

• À lire aussi: Zelensky promet de tout reconstruire et que la Russie paiera

• À lire aussi: Quelle est la clef pour arrêter Poutine?

« Il y a présentement 17 personnes qui se cachent ici, cinq familles », expliquent-elles. 

Elles résistent entre autres pour documenter la guerre. 

Lana est sortie jeudi matin. Un missile planté au beau milieu de la route, une peluche laissée à l’abandon, une voiture incendiée dont le dossier gauche est percé d’un projectile sont parmi les horreurs qu’elle a aperçues.

Et image difficile: Lana, qui est vidéo journaliste, dit avoir authentifié une vidéo prise dans son quartier ou une dame a vu son pied être arraché par un missile en plein jour. 

Une scène atroce que Lana et Oyla jugent nécessaire de montrer parce que certains de leurs amis en Russie refusent toujours de croire que les civils sont visés. 

« Ils nous disent qu’il n’y a pas de tirs, que la Russie tue des terroristes », lancent-elles. 

Après quatre jours cachés, le moral commence à être moins bon. 

Olya avait un café, ou elle conservait des réserves de nourriture, mais il a été bombardé hier. 

Ce sont surtout les bombardements et les attaques aériennes qui les angoissent pour l’instant. 

La mère d’Oyla voudrait quitter le pays, mais elles ignorent si c’est sécuritaire ou possible. 

« Le trafic est très intense, ça prend au moins 12 heures pour faire 8 km», soulignent-elles.

Elles retiennent donc leur souffle, mais la nourriture finira bien par manquer. 

« Nous n’avons pas de pain. Les gens ont de la difficulté à trouver de l’eau potable », expliquent les deux femmes.

TVA Nouvelles s'est engagé à les suivre tant que les communications seront possibles.