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L'article provient de 24 heures

Au front avec sa meilleure amie, une AK-47: une élue prête à tout pour sauver l’Ukraine

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Photo portrait de Jean-Michel  Clermont-Goulet

Jean-Michel Clermont-Goulet

2022-02-28T23:13:49Z
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«On se bat pour notre droit d’exister et de vivre dans un État indépendant»: Lesia Vasylenko, une élue du Parlement ukrainien, est prête à aller jusqu’au bout pour son pays.

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Dimanche dernier, celle qui confie avoir toujours été contre les armes à feu a partagé une photo d’elle accompagnée d’une AK-47, sa «nouvelle meilleure amie en ces temps troubles». 

«[Actuellement], c’est une nécessité, mais j’espère ne jamais avoir à l’utiliser et que l’armée ukrainienne sera assez forte pour protéger ma famille», raconte l'élue que nous avons jointe à Kyïv. 

«On se bat pour notre droit d’exister et de vivre dans un état indépendant», nous a-t-elle confié, mardi, alors qu'elle évacuait ses trois enfants hors de la ville de Kyïv, visée par des frappes. 

«Ce n’est pas un environnement qui est sain et sauf pour des enfants», a-t-elle dit, sans vouloir préciser s'ils resteraient en Ukraine. 

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Malgré les bombardements des dernières heures, Lesia Vasylenko assure que le moral des troupes ukrainiennes et de la population est bon. «On a comme seul but de battre notre agresseur et de voir l’Ukraine redevenir indépendante et souveraine, mais surtout libre», lance-t-elle. 

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«Les femmes sont aussi là pour aider»  

La semaine dernière, le président Volodymyr Zelensky a ordonné la mobilisation générale de quelque 900 000 réservistes de l’armée ukrainienne, ainsi que de tous les hommes âgés de 18 à 60 ans. Ces derniers n'ont pas le droit de quitter le pays. 

Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky
Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky AFP

 

Même si elles ne sont pas contraintes de rester aux pays, de nombreuses femmes ont choisi, comme Lesia Vasylenko, de rester en Ukraine. 

Si toutes les Ukrainiennes ne prennent pas les armes, elles contribuent à l'effort de guerre, par exemple, en se déplaçant d'abri en abri pour réapprovisionner les Ukrainiens confinés en nourriture, en eau et en matériel de premiers soins. 

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Olena Gnes, pour sa part, utilise sa chaîne YouTube What is Ukraine pour informer le monde sur la situation actuelle à Kyïv. 

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«Oui, l’armée est constituée d’hommes, mais les femmes sont aussi là pour aider», dit-elle d’emblée au bout du fil, en entrevue avec le 24 heures, en direct d’un abri de guerre de Kyïv. 

Malgré son ton optimiste, la mère de famille de trois enfants – aussi guide touristique – explique que l’anxiété la gruge.

«Avec les combats qui surviennent tous les jours, j’ai toujours peur que quelqu’un meure», raconte-t-elle. «Je suis triste que plusieurs Ukrainiens soient en danger parce qu’un singe à Moscou a trop d’ambition.»  

Olena Gnes
Olena Gnes Photo courtoisie

Oui, elle a peur, mais Olena Gnes ne souhaite pas quitter Kyïv et laisser derrière son mari, qui a rejoint l’unité de défense territoriale au deuxième jour de la guerre.

«Pourquoi devrais-je quitter mon pays? demande-t-elle. C’est chez moi ici. Actuellement, il n’y a pas de place sécuritaire, peu importe où vous êtes en Ukraine. Pour l’instant, tout ce qui compte, c’est la sécurité de mes enfants.»

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Certaines se sentent impuissantes  

Kseniia Mykhailenko vit en plein cœur de la capitale avec son mari. Le couple a décidé d'y rester, parce que toute sa vie y est. Mais la femme de 36 ans confie qu'elle se sent impuissante et qu'elle craint le pire.

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Envisage-t-elle de prendre les armes pour défendre sa patrie? «Je ne sais pas si je peux tuer quelqu’un», confie la traductrice de métier. 

Et à savoir si elle est prête à mourir pour sa nation, elle répond: «Vous croyez que c’est possible d’être prêt à mourir? Je suis prête à vivre, sans ce putain de Poutine.»

Avec les informations de l’AFP

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