Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Des tests rapides produits ici

Le gouvernement Legault s’entend avec une entreprise québécoise

Photo AFP
Partager
Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2022-01-12T16:29:36Z
2022-01-13T05:00:00Z
Partager

Québec a conclu une entente avec l’entreprise MedSup Medical pour acquérir 70 millions de tests rapides d’ici le mois de mai, dont une partie sera produite dans son usine de Saint-Laurent, à Montréal. 

• À lire aussi: 3 millions de tests rapides de plus dans les pharmacies à partir de jeudi

Le gouvernement Legault veut ainsi assurer son propre approvisionnement, alors que les livraisons d’Ottawa ne suffisent pas à répondre à la demande. 

Une source gouvernementale affirme que l’entreprise québécoise lui fournira 70 millions de tests rapides antigéniques entre janvier et mai prochain. À cela s’ajoutent des contrats avec d’autres fournisseurs afin d’obtenir un lot supplémentaire de 24,7 millions, pour un total de plus de 94 millions d’items commandés par Québec. 

En entrevue, le directeur général de MedSup Medical, Keith Ethier, explique que les premières livraisons seront produites en Chine. Mais son usine de Saint-Laurent, où l’entreprise produit déjà des masques de procédure, sera rapidement réaménagée pour installer de nouvelles lignes d’assemblage. L’entreprise ne recevra aucune subvention de Québec pour ces travaux.

  • Écoutez l'entrevue de Mario Dumont avec Keith Éthier sur QUB Radio: 

Publicité

Rapatrier l’expertise

Vers la fin du mois de février, cinq millions de tests rapides sortiront de l’usine chaque semaine, puis 10 millions sur une base hebdomadaire au cours du mois de mars. 

L’usine de l’entreprise MedSup Medical est située dans Saint-Laurent, à Montréal.
L’usine de l’entreprise MedSup Medical est située dans Saint-Laurent, à Montréal. Photo courtoisie

« Ce qu’on cherche à faire, c’est de rapatrier des expertises, de rapatrier des capacités de production au Québec », explique Keith Ethier. 

MedSup Medical coordonne déjà la production de ses produits à l’étranger, mais la pandémie a démontré la nécessité d’une plus grande autonomie domestique. 

L’intérieur de l’usine, qui devra transformer une portion de ses installations pour produire les tests rapides.
L’intérieur de l’usine, qui devra transformer une portion de ses installations pour produire les tests rapides. Photo courtoisie

« La majorité des équipements médicaux sont fabriqués en Asie. Dans un contexte de turbulences logistiques générées entre autres par la pandémie, c’est certain que ça crée des ruptures ou des difficultés d’approvisionnement », confie M. Ethier. 

S’ajoute à cela le « marché monstre des États-Unis » qui avale tout en période de crise. 

L’entreprise espère d’ailleurs fournir d’autres provinces canadiennes. Au total, elle prévoit distribuer 300 millions d’unités en Amérique du Nord d’ici la fin du mois d’avril, que celles-ci soient produites ici ou à l’étranger. 

Prochaine génération

Au-delà de la production locale, MedSup Medical veut également pouvoir développer les prochaines générations de tests rapides. Avec l’entreprise sherbrookoise IR&T (Imagerie, recherche & technologie), elle travaille à développer des produits « qui vont être plus faciles d’usage, plus fiables et plus rapides ». 

Après la première vague de la COVID-19, le premier ministre François Legault avait annoncé son intention de rendre le Québec plus autonome en matière de production d’équipements médicaux. 

Depuis, un contrat de 330 millions $ sur 10 ans a été annoncé avec l’entreprise montréalaise Medicom pour la production locale de masques de protection. 

À VOIR AUSSI       

Publicité
Publicité