Des températures près de 30°C la semaine prochaine: le beau temps arrive enfin
Élizabeth Ménard
Le beau temps arrive enfin au Québec avec des températures qui pourraient frôler les 30°C la semaine prochaine. Mais la sécheresse sera aussi de la partie, ce qui pourrait inquiéter les agriculteurs.
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Réjouissez-vous, après un début de printemps particulièrement gris et froid, le mercure grimpe enfin et pourrait même atteindre les 30°C dans certains secteurs la semaine prochaine.
«La séquence de beau temps commence aujourd'hui et va peut-être s'étirer jusqu'à vendredi. On parle donc de huit-neuf jours consécutifs de beau temps ensoleillé au Québec», décrit le météorologue Gilles Brien.
Ce sera la première séquence de plus de cinq jours de beau temps depuis le 21 août dernier, mentionne-t-il.
«C’est particulier cette année parce que ça arrive après deux ans de pandémie, un printemps très gris, la guerre en Ukraine...», fait valoir le météorologue qui s’attend à ce que les Québécois fassent la fête et qu’il y ait des files d'attente dans les centres de rénovation et de jardinage.
Mais ces quelques jours de beau temps sont aussi synonymes de sécheresse. Plusieurs secteurs au nord de Montréal présentent un indice d’inflammabilité élevé, selon la Société de protection des forêts contre le feu.
«On n'a pas eu beaucoup de neige cette année à Montréal. Des fois, ça permet au sol de garder une réserve d'humidité. On s'enligne sur plusieurs jours de temps sec, donc on est en train de mettre en place des conditions qui vont inquiéter certains agriculteurs », affirme M. Brien.
«Au début de l’été, on veut que ce soit arrosé. C’est le moment où les semis ont besoin d’eau», dit-il.
Un été chaud et sec
Ces quelques jours de soleil ne signifient pas que l’été est arrivé pour autant. Mais, à partir de la semaine prochaine, les températures devraient continuer d’être au-dessus des valeurs de saison.
«Les prévisions saisonnières suggèrent un été plus chaud que la moyenne avec moins de précipitations que la moyenne pour le sud du Québec», explique le météorologue.
Dans son Rapport sur le climat changeant, Environnement et Changement climatique Canada note d’ailleurs un risque accru de pénuries d’eau en été et moins de neige en hiver, malgré une augmentation des précipitations dans certaines régions.
C’est une réalité que M. Brien constate déjà depuis quelques années.
«Les périodes d'abondances de précipitations commencent à être vraiment concentrées dans les périodes de transition. Cette année, on a eu pas mal moins de neige en mars», dit-il.
Plus d’orages violents
Nos quatre saisons sont en train de se transformer en deux grandes saisons. «Les périodes de transition s'estompent. On passe rapidement d'un temps froid comme on a eu en mars et avril à des températures de canicule en mai», souligne-t-il.
«Ça occasionne beaucoup plus de risques. Aux États-Unis, ils ont une saison des tornades très active et ça pourrait nous donner des orages violents plus fréquents ici», prévient le météorologue.