Des stars du porno iraniennes partent en guerre contre le régime

La photo a fait le tour du monde. En janvier dernier, l’acteur de films pornographiques gai Sharok a brandi un message on ne peut plus évocateur lors du défilé du créateur Louis Gabriel Nouchi à la Semaine de la mode de Paris. 

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Avec son «Stop aux exécutions en Iran», celui qui est aussi mannequin a affiché son opposition à la répression sanglante que mène le régime iranien. 

La photo, qui a été reprise par le magazine Vogue, n’est pas le seul message lancé par Sharok qui trouve écho.

Sur Instagram, l’acteur porno utilise son compte principal, auquel près de 90 000 personnes sont abonnées, pour relayer des informations sur la révolution en cours actuellement en Iran. Et il fait la même chose sur Twitter, où les contenus anti-régimes côtoient les publications faisant la promotion de son compte OnlyFans.

Sharok a aussi témoigné de son opposition face au régime devant l’ambassade iranienne à Paris.

Selon lui, il est essentiel de reconnaître que les acteurs pornos, qui sont souvent perçus négativement, ne sont pas que des «superhéros du sexe». Ils ont quelque chose à dire et ils peuvent faire changer les choses. 

Comme il l’a déclaré en entrevue à Out.com, il se serait senti stupide s’il n’avait pas utilisé la plateforme offerte par le défilé pour dénoncer la répression brutale et meurtrière du régime.

Rappelons qu’un grand mouvement de constatation a commencé en septembre dernier en Iran après la mort de Mahsa Amini, qui avait été arrêtée par la police des mœurs.

Plus d’une centaine de personnes ont déjà été tuées et des milliers d’autres arrêtées et torturées, alors que le gouvernement n’hésite plus à condamner à mort des manifestants.

Il n'est pas le seul

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Sharok n’est pas la première vedette du porno à utiliser sa notoriété pour dénoncer le régime des mollahs en Iran. 

Sur Instagram, l’actrice porno et joueuse de poker d’origine iranienne Aylar Lie utilise aussi sa plateforme pour mettre en lumière le mouvement de révolte. 

Elle partage notamment des vidéos anti-régime du cinéaste et athlète d’arts martiaux iranien Ashi Josh Gani. 

En 2017-2018, l’acteur pornographique gai Arad Winwin avait lui aussi utilisé sa plateforme pour montrer à quoi pouvait ressembler la vie d’une personne gaie en Iran. 

«En Iran, je n’avais pas le droit d’avoir la coupe de cheveux que je voulais ou de me raser le visage ou de porter un t-shirt. Les gens ne sont pas autorisés à sortir ou à coucher en dehors du mariage hétéro, car absolument tout est contrôlé par le gouvernement. Si la police iranienne ou le gouvernement m’avait identifié comme gai, j’aurais été tué», expliquait-il dans une publication.