Des résidents d’Ottawa narguent les camionneurs
Le Journal de Montréal
Devant l’inaction des policiers qui restent les bras croisés face aux camionneurs, des résidents d’Ottawa prennent un malin plaisir à narguer les camionneurs en leur lançant des œufs ou encore en les exposant sur les réseaux sociaux. Tour d’horizon du ras-le-bol citoyen.
MESSAGES DANS LES FENÊTRES
Dans les fenêtres de certains immeubles du centre-ville, des Ottaviens ont carrément laissé des messages aux manifestants pour leur rappeler qu’ils ne sont pas les bienvenus. «Truck off» ou encore «les nazis de merde ne sont pas les bienvenus», pouvait-on lire.
Notons que drapeaux confédérés et nazi ont été vus dans la manifestation de camionneurs à Ottawa. Ces signes ont soulevé un tollé chez la population locale.
«KLAXONNEZ SI VOUS AVEZ UN PETIT PÉNIS»
Ok, je suis crampé. #FreedomConvoy2022 pic.twitter.com/JahkTa18ER
— Francis Pilon (@FrancisPilon_) February 1, 2022
Les résidents d’Ottawa ne manquent pas d’humour pour dénoncer les camionneurs qui font du bruit de 8h le matin à minuit le soir. Dans une vidéo devenue virale sur le réseau social sur TikTok, on voit une jeune femme avec une affiche où on peut lire «klaxonner si vous avez un petit pénis».
«LE PARTY EST FINI»
Some Ottawa residents appear to be fed up with the convoy, according to this video from Instagram’s convoydamages2022.
— Rachel Gilmore (@atRachelGilmore) February 1, 2022
Sound on, folks. pic.twitter.com/epdHqWNvJn
Pour montrer leur mécontentement et leur perte de patience, des citoyens ottaviens ont circulé dans la rue autour des camionneurs en diffusant notamment la chanson The Party's Over de Willie Nelson grâce à des haut-parleurs accrochés à l’arrière d’un pick-up.
LES AGISSEMENTS DÉNONCÉS SUR LE WEB
Au moins deux comptes Instagram ont été créés au lendemain du début de la manifestation pour dénoncer les débordements et agissements de certains manifestants. Les citoyens tannés ou qui ont été victimes de gestes agressifs et violents racontent sous forme de message ce qu’ils ont pu vivre.
«Un camionneur sans masque est entré [dans un magasin] avec un drapeau confédéré enroulé autour de lui. Il a craché sur des employés et m’a appelé “Paki” (car je suis une femme noire)», a notamment raconté l’une des personnes.
Une autre personne raconte avoir été visée par des jets de pierres et de boules de neige sur la vitre de son logement à cause d’un drapeau LGBT accroché visiblement, en plus d’avoir reçu les selles d’un manifestant.
INCESTUEUX
Lundi soir, un contre-manifestant s’est glissé sur la rue Wellington en portant une grande pancarte avec un message clair: «sister fuckers + nazis go home pls». En début de soirée, l’homme, qui portait un masque KN95, a été verbalement interpellé par des manifestants qui lui ont crié à plein poumon «freedom» dans les oreilles. Le contre-manifestant s’est rapidement enfui.
DES ŒUFS LANCÉS
I don’t think this convoy supporter eggspected such hostility.#cdnpoli #antivaxxers #Ottawa pic.twitter.com/TNNWc5sf4t
— Caryma Sa'd - Lawyer + Political Commentator (@CarymaRules) February 1, 2022
Des citoyens ont aussi lancé des œufs sur le véhicule d’un manifestant.
«Ils me les ont jetés durant la soirée pendant que je roulais dans la rue. On veut la paix et tout ce qu’ils veulent, c’est briser des choses», a mentionné dans une vidéo sur Twitter l’homme, qui semblait surpris par l’attaque.
PRIS EN OTAGE
Cet homme arborant un couvre-visage semble en avoir assez du «convoi pour la liberté». Pour montrer son mécontentement, il a écrit sur son affiche que les citoyens d’Ottawa ne se laisseront pas prendre en otage par les manifestants, qui étaient autour de lui, à côté du parlement, mardi soir.