Pfizer, Moderna ou pas de troisième dose?
TVA Nouvelles
La pharmacienne Diane Lamarre s’est penchée sur les questions les plus populaires concernant la troisième dose du vaccin contre la COVID-19.
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La troisième dose doit-elle être la même que les deux premières?
«Du côté de la dose de rappel, tout ce qui est ARN messager c’est interchangeable finalement. Donc on peut avoir eu deux doses de Pfizer et recevoir une dose de Moderna et c’est tout à fait efficace», explique Diane Lamarre.
Elle ajoute qu’une étude en Angleterre s’est penchée d’ailleurs sur la question et a prouvé qu’il y a une belle augmentation de l’efficacité lorsqu’on reçoit une troisième dose par un vaccin de type ARN messager.
Cependant, la dose de rappel de Moderna est plus petite que celle du vaccin de Pfizer.
«Elle est plus faible et c’est comme ça que les études ont été soumises à la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis et à Santé Canada. Il ne faut pas également se fier au nombre d’anticorps neutralisant. Déjà dans cette dose de 50, on a 37 fois le nombre d’anticorps neutralisant et avec Pfizer, on a 25 fois, mais on ne peut pas dire que le vaccin de Moderna est meilleur. On veut simplement dire qu’il y a un effet stimulant au niveau des anticorps», explique la spécialiste.
Quelles sont les recommandations pour les gens qui ont eu la COVID-19 récemment?
«Du côté sur l’immunisation du Québec, on recommande d’attendre huit semaines après l’infection pour obtenir la troisième dose, mais il faut aller la chercher, elle sera nécessaire quand même», mentionne la pharmacienne.
L’immunisation collective protège-t-elle les non-vaccinés?
Depuis les deux dernières semaines, le nombre de décès a considérablement augmenté.
«Quand les gens qui ont déjà deux doses retardent pour recevoir la dose de rappel, avant ils procuraient une certaine immunité collective pour les non-vaccinés parce qu’ils avaient moins de gens qui étaient à risque de les contaminer, mais maintenant ceux qui ont deux doses (protègent moins) et exposent les non-vaccinés à avoir l’infection et à avoir des complications», souligne Mme Lamarre.