Des Québécois incapables de se faire soigner en français: «C'est choquant!» -François Legault
Geneviève Lajoie
Il n’est pas acceptable que des patients aient du mal à se faire soigner en français dans certains hôpitaux du Québec, estime François Legault, qui promet de corriger la situation.
• À lire aussi: «Sorry I don't speak french», des patients incapables d'être soignés en français
• À lire aussi: Elle doit traduire pour sa mère parce que le médecin ne parle pas français
«Ce n’est absolument pas acceptable, c’est même choquant!», a réagi mardi le premier ministre, au premier jour de la rentrée parlementaire à l’Assemblée nationale.
Même s’il s’agit d’un droit fondamental au Québec, des patients de différents centres hospitaliers de Montréal n’ont pu être traités en français, a révélé Le Journal. Ces situations se sont produites au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), de même qu’à l’Hôpital général juif, le Lakeshore et le St-Mary’s.
«J’ai demandé, autant du côté des ordres professionnels que du côté de la Santé, qu’on s’assure que ce soit corrigé», a renchéri François Legault, qui dévoilera les priorités de son gouvernement mercredi lors d’un discours au Parlement.
Mais déjà, il fait du déclin de la langue française un de ses principaux combats. «On est rendu à moins de 50% de francophones sur l’Île de Montréal», se désole-t-il. Le premier ministre juge que la situation du français dans la Métropole est «dramatique».
100% d’immigration francophone d’ici 2026
Après l’adoption de la Loi 96, qui réforme la Charte de la langue française, le premier ministre prévoit poser d’autres geste quant à la sélection des nouveaux arrivants.
«La clé, c’est vraiment autour de l’immigration», répète-t-il. François Legault vise notamment une immigration 100% francophone d’ici 2026.
Pas question toutefois, «dans un avenir prévisible» d’imposer la Loi 101 au Cégep. Il rappelle que les nouveaux arrivants doivent déjà envoyer leurs enfants à l’école francophone au primaire et au secondaire. «Est-ce que deux ou trois années de Cégep ça changerait la situation? Je pense que l’urgence, c’est vraiment de voir qu’est-ce qu’on fait avec l’immigration», a insisté le premier ministre.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.