Ukraine: des procédures d'immigration encore longues pour entrer au Canada

Si de plus en plus d’Ukrainiens tentent de fuir leur pays depuis son invasion par les militaires russes, les procédures d'immigration pour venir au Canada sont encore longues, a indiqué Me Stéphane Handfield, avocat spécialisé en immigration. 

• À lire aussi: Les pays occidentaux vont exclure de nombreuses banques russes de la plateforme Swift

• À lire aussi: Invasion russe en Ukraine: le président Zelensky refuse de quitter le pays

• À lire aussi: Quel est le sort des manifestants russes?

«Si on laisse les procédures aller comme elles le sont présentement, une demande de réunification familiale peut prendre jusqu’à deux ans. On comprendra que les citoyens ukrainiens ne peuvent pas attendre deux ans avant de voir leur demande être acceptée», a-t-il expliqué en entrevue samedi à LCN.

Selon l’avocat, Ottawa pourrait mettre en place un programme similaire à celui appliqué l’an passé pour venir en aide aux réfugiés afghans.

«Le gouvernement fédéral pourrait s’inspirer du même programme, en évitant évidemment de commettre les mêmes erreurs, parce qu’on se souviendra que c’était difficile de pouvoir faire les procédures, c’était long également avant qu’un réfugié afghan puisse atterrir au Canada», a-t-il souligné.

Il a notamment rappelé que les formalités pourraient aussi être facilitées pour les milliers de résidents temporaires ukrainiens qui se trouvent actuellement au Canada, en renouvelant rapidement leur titre de séjour temporaire.

L’avocat a avancé que le gouvernement fédéral devrait donc lever l’obligation du visa pour les Ukrainiens.

«Tant et aussi longtemps que le gouvernement fédéral ne bougera pas concrètement sur cette question, il n’y a rien qui puisse être fait. Alors il faut qu’il y ait de la pression sur les députés, sur le ministre de l’Immigration, sur le premier ministre, pour qu’ils puissent instaurer rapidement des programmes», a insisté Me Handfield.

Et les manifestants russes qui ont décidé de s’opposer et de manifester contre la décision du président Vladimir Poutine ne sont pas à oublier pour l’avocat, qui a mentionné qu’ils «pourraient être ciblés et devenir des réfugiés».

Consultez notre dossier complet sur l'invasion russe en Ukraine