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Des personnes racontent la première fois qu’elles ont été complexées par leur corps

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Photo portrait de Genevieve            Abran

Genevieve Abran

2023-03-16T20:12:15Z
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«Je suis très consciente du fait que je ne suis pas belle depuis la quatrième année du primaire»: des personnes racontent sur Reddit sur la première fois qu’elles ont été complexées par leur apparence physique. Des complexes de l’enfance que l’on traîne souvent jusqu’à l’âge adulte, rappelle une psychologue. 

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Voici quelques-uns des témoignages recueillis sous la publication qui a cumulé depuis le début de la semaine dernière près de 800 commentaires.  

When was the first time you remember feeling self conscious about a part of your body?
by u/Maisey_Mockingbird in AskWomen

La pilosité 

«Lorsque ma meilleure amie m’a fait remarquer que j’avais les jambes poilues en troisième année du primaire. Je n’avais même pas encore réalisé que se raser était quelque chose de normal», écrit une personne. 

Capture d'écran Reddit
Capture d'écran Reddit

Sous son commentaire, une autre mentionne que, vers l’âge de 13 ans, elle s’est fait reprocher de ne pas épiler ses sourcils et d’avoir un duvet au-dessus de sa lèvre. 

«Quand j’avais 9 ans, un garçon a regardé mon bras et il m’a dit “wow, tes bras sont plus poilus que les miens”», se remémore une autre personne. 

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D’autres racontent avoir rasé le poil sur leurs bras, sur leur ventre ou leurs mains à un jeune âge à cause de moqueries.  

La beauté 

«Je suis très consciente du fait que je ne suis pas belle depuis la quatrième année du primaire», affirme une personne.  

Capture d'écran Reddit
Capture d'écran Reddit

«Ça a changé ma façon d’agir. Je deviens gênée en parlant à des étrangers, parce que j’ai l’impression qu’ils n’aiment pas mon visage. J’évite les miroirs comme la peste. Je n’ai même pas envie de sortir de ma maison», poursuit celle qui vit encore avec des problèmes d’estime de soi.  

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La grosseur de leur corps 

Plusieurs personnes affirment avoir été complexées par des parties de leur corps qui sont plus grosses que ce qui est véhiculé par les standards de beauté.  

«Quand ma mère m’a dit de rentrer mon ventre à l’intérieur quand j’avais 5 ou 6 ans», écrit une personne.  

Capture d'écran Reddit
Capture d'écran Reddit

«J’étais très complexée par la grosseur de mes cuisses à partir de la troisième année du primaire», commente une autre. 

Les seins 

«Je pense que j’étais en cinquième ou sixième année du primaire. Une fille dans ma classe a fait un commentaire baveux sur le fait que je devrais porter une brassière. J’imagine que je me suis développée un peu plus tôt que la norme. Pour des années, par la suite, j’ai été complexée par ma poitrine et j’ai porté des chandails amples et même des brassières pour réduire l’apparence de mes seins», a écrit une femme.  

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Capture d'écran Reddit
Capture d'écran Reddit

Dans les commentaires, une personne affirme avoir vécu une histoire contraire.  

«J’avais peu de seins jusqu’en troisième secondaire et ma mère considérait que je ne devais pas porter une brassière avant ça. Alors je portais des camisoles chaque jour, parce que les filles passaient des commentaires méprisants dans les vestiaires en me demandant si j’étais un bébé puisque je ne portais pas de brassière.» 

Des complexes qui nous suivent  

Les complexes que l’on développe à l’enfance laissent souvent des traces jusqu’à l’âge adulte, souligne la psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier. 

«Ça marque beaucoup, parce que notre corps, c’est notre principal outil, c’est notre enveloppe. C’est ce qui fait que je vais à la rencontre de l’autre. Si je suis fragilisé par rapport à l’image que j’ai de moi, c’est certain que ça peut affecter énormément la confiance», explique-t-elle.  

Selon la psychologue, les personnes qui développent des complexes dès un jeune âge peuvent notamment avoir tendance à être plus réservées et à manquer d’audace.  

Photo Caroline Clouâtre, courtoisie
Photo Caroline Clouâtre, courtoisie

Le rôle des proches 

Plusieurs facteurs peuvent pousser une personne à développer un complexe, comme les normes sociales, les modèles de beauté non diversifiés ou les commentaires de certains proches.  

«Un parent ou un proche qui va faire des petits commentaires sur une caractéristique physique ou sur le poids de l’enfant, ça marque, parce que ce sont des gens qui sont proches de nous», mentionne Geneviève Beaulieu-Pelletier. 

Un parent qui est lui-même préoccupé par son apparence ou son poids peut ainsi avoir une incidence négative sur l’enfant. Pour éviter de transmettre ses complexes, notamment en lien au poids, Geneviève Beaulieu Pelletier propose, par exemple, d’éviter de se peser devant l’enfant.  

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