Des patients contraints de subir des traitements de chimio seuls en raison du manque d'espace
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Cloé Hudon
Subir des traitements de chimiothérapie, c’est déjà toute une épreuve... Imaginez devoir le faire seul, sans possibilité d’être accompagné. C’est la réalité des patients atteints de cancer au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les autorités de la santé justifient cette décision par une question d’espaces limités dans ses hôpitaux.
Sonia Tremblay a dû effectuer ses traitements de chimiothérapie seule à l’hôpital de Chicoutimi. La femme de 55 ans a appris en janvier dernier qu’elle était atteinte d’un cancer colorectal. Le cri du cœur de Geneviève Everell, aussi nommée Miss Sushi à la maison, sur les réseaux sociaux, a ravivé de douloureux moments.

«C’est déjà tellement lourd... Si on peut mettre un petit baume en ayant la possibilité d’avoir un accompagnateur. Apprendre que nous avons un cancer, c’est déjà une chose, savoir que nous allons avoir des traitements de chimiothérapie en est une autre, c’est l’inconnu. On se tourne vers nos proches, on espère qu’ils vont pouvoir être avec nous. Malheureusement, pour des contraintes techniques et le manque d’espace, on apprend le jour de notre traitement qu’on ne peut pas être accompagné. C’est un autre choc», a expliqué Sonia Tremblay.
«Quand j’ai vu la vidéo, je me suis rappelé la période estivale, au moment de mes traitements. Je pensais que c’était ça, la normalité, mais finalement, c’est notre réalité à nous, dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le personnel était très gentil, bienveillant, mais nous avons besoin de nos proches», a-t-elle poursuivi.
Nathalie Madore a perdu sa mère en novembre dernier. Elle combattait son sixième et septième cancer. Pour la première fois, elle n’a pas pu accompagner sa mère à ses traitements. «Nous allions à chaque traitement pendant les 33 ans de maladie de ma mère. Mais cette fois-ci, on ne pouvait pas. On avait l’impression de la laisser tomber», a expliqué Nathalie Madore.

Cette réalité est vécue dans les hôpitaux de Dolbeau-Mistassini, Roberval, Alma et Chicoutimi. Ce sont ces quatre établissements où il est possible de recevoir des traitements en hémato-oncologie. Les accompagnateurs ne sont pas permis, sauf en cas de besoins spécifiques justifiés. Le CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean explique cette décision en raison de l’espace restreint et de la confidentialité.
Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus