Une 5e vague qui s’essoufflera rapidement? Des nouvelles encourageantes sur le variant Omicron
Gabriel Ouimet et Genevieve Abran
Petite lueur d’espoir: alors que le variant Omicron provoque une forte montée des cas, le nombre d'infections pourrait vite redescendre si on se fie à ce qui se passe en Afrique du Sud, dont il est originaire. Le variant provoquerait moins d’hospitalisations, selon deux nouvelles études.
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En Afrique du Sud, si la courbe des nouveaux cas liés à Omicron a vite monté pour atteindre un sommet, elle est en effet redescendue presque aussi rapidement. C’est ce que remarque le scientifique en chef des maladies infectieuses sud-africain, Salim Abdool Karim.
Il affirme que des indices préliminaires laissent croire que «tous les autres pays, ou presque, vont suivre la même trajectoire».
Alors que le Québec est frappé de plein fouet par une cinquième vague de COVID-19, principalement en raison de ce nouveau variant, il sera intéressant de constater l’évolution de la courbe au cours des prochaines semaines.
La semaine dernière, en Afrique du Sud, les cas explosaient et les files d’attente pour les tests de dépistage étaient interminables. Cette semaine, les infections ont significativement diminué et beaucoup moins de gens vont se faire tester.
Devant le variant Omicron, l’Afrique du Sud avait décidé de ne pas imposer de confinement ou de mesures importantes.
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Plus contagieux, moins virulent
Ce n'est pas tout. Un mois après la découverte du variant en Afrique du Sud, les autorités sanitaires avancent également qu’il serait beaucoup plus contagieux, mais que ses symptômes seraient moins sévères.
Deux autres études – une venant d’Écosse et l’autre d’Angleterre – tendent à confirmer ces observations. Ces études montrent en effet qu’Omicron est moins susceptible de provoquer des hospitalisations que le variant Delta.
Les travaux écossais ont porté sur les cas enregistrés en novembre et en décembre, qui ont été classés en deux groupes: Delta d’un côté, Omicron de l’autre. Cela a permis d'observer qu’«Omicron est associé à une réduction de deux tiers du risque d’hospitalisation par rapport à Delta».
Les recherches ont également montré qu’une dose de rappel de vaccin offrait une protection supplémentaire contre les infections symptomatiques.
L’étude comporte cependant des limites: elle ne tient compte que des admissions à l’hôpital et non de la durée des hospitalisations, et ne s'intéresse à aucune personne hospitalisée âgée de moins de 60 ans.
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Baisse significative des hospitalisations
La seconde étude, en provenance d’Angleterre, a permis de constater une réduction de 20 à 25% de tout type d’hospitalisation pour Omicron par rapport aux hospitalisations pour Delta, et une réduction de 40 à 45% des hospitalisations d'une nuit ou plus.
Malgré cela, l'un des coauteurs de l’étude, Azra Ghani, insiste: «Si la réduction du risque d’hospitalisation avec le variant Omicron est rassurante, le risque d’infection reste extrêmement élevé.»
Il précise qu’«en ajoutant la dose de rappel, les vaccins continuent d’offrir la meilleure protection contre les infections et les hospitalisations».
Des études encourageantes
Aucune de ces études n’a fait l’objet d’une évaluation par les pairs jusqu’à présent, mais elles s’ajoutent à des éléments de réponse de plus en plus nombreux sur le variant Omicron.
Un des points d’interrogation qui persiste vient du fait qu’on ne sait pas si la diminution du taux de cas graves observée en ce qui concerne Omicron est due aux caractéristiques du variant ou si ce dernier semble moins sévère parce qu’il se bute à des populations vaccinées ou ayant déjà contracté la COVID dans le passé.
− Avec l'AFP