Des niveaux d’achalandage record à Sainte-Justine
TVA Nouvelles
Les deux urgences pédiatriques de Montréal, soit au CHU Sainte-Justine ainsi qu’à l’Hôpital de Montréal pour enfants, sont plus occupées que jamais, et la situation semble empirer.
Alors que l’achalandage moyen est de 150 patients par jour au CHU Sainte-Justine, le personnel en accueille plus de 300 quotidiennement ces jours-ci.
Virus respiratoires, bronchites et bronchiolites font partie des maladies observées chez les enfants.
«On a atteint des niveaux d’achalandage record. Ça fait 20 ans que je travaille à l’urgence de Sainte-Justine et je n’ai jamais vu autant de patients. J’ai vu un patient ce matin, ça faisait 20 heures qu’il attendait. Le problème, c’est qu’il ne semble pas y avoir de ressources alternatives», a observé le Dr Michel Roy en entrevue à TVA Nouvelles.
Une maman rencontrée sur place a fait état de l’attente infernale pour pouvoir voir un médecin.
«J’ai attendu une heure à l’extérieur pour rentrer dans le stationnement qui était complet. J’ai attendu une demi-heure seulement pour le prétriage et me faire dire qu’il y avait 18 heures d’attente, ainsi que deux heures pour aller au triage. Malheureusement, je vais devoir quitter parce que j’ai un petit bébé de cinq mois à la maison», a déploré la dame.
Une solution pour désengorger
La situation est telle que le ministère de la Santé est intervenu. Pour désengorger les urgences, le ministère demande aux parents d’enfants qui n’ont pas de médecin de famille ou qui ne sont pas en mesure de le voir de composer le 514 890-6111.
Il s’agit d’un centre d’appel pour obtenir un rendez-vous dans la grande région de Montréal dans une clinique pédiatrique dédiée.
«On compte sur 12 centres pédiatriques dédiés, les CDP. On offre entre 600 et 700 plages en surcapacité par jour», a expliqué le docteur François Loubert, directeur adjoint des services professionnels du CISSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.
Les experts voient cette augmentation de l’achalandage parce que les enfants se sont peu fréquentés pendant la pandémie, et les contacts actuels favorisent la propagation de maladies.
La reprise à temps plein en présentiel à l’école et la reprise également dans les services de garde favorisent la prolifération des maladies infectieuses.