Des Mauriciens aident le peuple ukrainien

La mobilisation mauricienne se poursuit pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens, comme c’est le cas pour un Trifluvien qui travaille depuis plus d’une semaine dans un camp en Moldavie.

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«J’ai offert mon aide dès le départ. On m’a indiqué que c’était préférable de me faire embaucher par une organisation non gouvernementale, mais c’était plus difficile que je pensais avec la bureaucratie», a expliqué Philippe Picory, qui a de son plein gré décidé d’aller aider là-bas.

Depuis son arrivée, il a aidé de nombreux réfugiés. La gestion vestimentaire est d’ailleurs au cœur des préoccupations.

«Ici, on est rendu au printemps et certaines personnes ont traversé avec des bottes d’hiver, et là, ce sont des souliers qu’elles ont besoin», a raconté celui qui a lui-même donné une de ses deux paires de souliers à un réfugié dans le besoin.

Il a avoué que peu d’activités de divertissement sont disponibles pour les gens sur place. Il a donc trouvé un terrain de soccer et organise des parties tous les jours.

«Parfois, je joue au soccer quatre heures par jour. Je vois vraiment le sourire des jeunes et des parents qui regardent le match. Le sourire, c’est une langue universelle», s’est exclamé Philippe Picory.

Il a aussi mentionné qu’il ne manque de rien et qu’il se sent en sécurité. Son vol de retour est prévu pour le 8 avril.

Et il n’est pas le seul à agir pour aider le peuple ukrainien. David Lauzière, de Saint-Étienne-des-Grès, a organisé une collecte de fonds pour venir en aide aux Ukrainiens, particulièrement au personnel soignant.

Depuis quelques semaines, ce sont près de 7500 $ qui ont été amassés, ce qui lui a permis d’acheter des articles médicaux. Il a aussi acquis 36 trousses médicales destinées aux soldats. La moitié ont déjà été envoyées. Philippe Picory en a remis six de son côté.

L’argent et les biens ont été livrés le 25 mars dernier à l’Église orthodoxe ukrainienne, qui s’occupera de transmettre le tout en Ukraine.

«On voulait acheminer de l’aide le plus directement possible. Ce sont des amis proches, de la famille, des gens impliqués pour la cause qui ont fait des dons. J’ai appris beaucoup avec cette démarche. L’implication des enfants de mon entourage, c’était beau à voir. On leur a transmis des valeurs d’empathie. L’empathie ce n’est pas inné. On apprend selon les gestes posés par notre entourage. Ils ont grandi», a raconté David Lauzière.

Il a invité les Mauriciens à s’impliquer eux aussi, estimant que de petits gestes peuvent changer les choses.