Des manifestants pensent être devant la maison de François Legault; il se moque d'eux sur Twitter
LE SAC DE CHIPS
Les opposants aux mesures sanitaires n’avaient vraisemblablement pas fait leurs recherches avant d’aller manifester, dimanche après-midi, devant une résidence cossue qu’ils croyaient être celle du premier ministre François Legault, alors qu’il s’agissait en réalité d’une banale maison de Westmount.
OUPS.
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Après la manifestation, qui a rassemblé une quinzaine de personnes, François Legault a confirmé sur Twitter que cette demeure n’était pas la sienne, et qu’il n’habitait même pas Westmount.
«Les manifestants se sont trompés de maison... Et peut-être de combat...», a-t-il nargué.
Je n'habite pas à Westmount.
— François Legault (@francoislegault) November 29, 2020
Les manifestants se sont trompés de maison...et peut-être de combat... https://t.co/C9gQ481YOg
Hehehe.
Pourtant, plusieurs indices sur place laissaient présager que les manifestants s’étaient trompés d’adresse.
En voici quelques-uns: aucune voiture de la Sûreté du Québec (SQ) n’était visible, alors que les policiers de la SQ sont chargés de la sécurité du premier ministre.
De plus, sur la porte d’entrée, on pouvait voir une peinture d’arc-en-ciel sur laquelle la phrase «Everything will get better soon» supplantait le slogan «Ça va bien aller». Disons qu’il aurait été surprenant qu’un premier ministre qui a promis de renforcer la Charte de la langue française y contrevienne.
Juste avant le démenti du premier ministre, les manifestants croyaient dur comme fer qu’ils étaient devant la résidence du chef du gouvernement, de la même manière qu’une bonne partie d’entre eux sont convaincus que la COVID-19 a été inventée par Bill Gates.
Même si la loi oblige le port du masque durant les manifestations, personne n'avait revêtu un couvre-visage pour l’occasion. Les policiers, qui étaient plus nombreux que les participants, n'ont toutefois procédé à aucune arrestation.
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Au bout de quelques minutes, les protestataires se sont dispersés dans le calme.
Une chance, parce que les gens des maisons du coin devaient se demander ce qu'ils faisaient là.
Ce n'est pas la première fois que des militants anticonfinement posent ce genre d'action. En octobre dernier, à peu près le même nombre d'individus s'étaient réunis devant la maison du directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda.