Des limaces rose fluo repérées en Australie
Marie-Hélène Racine-Lacroix
Une soixantaine d’individus d’une espèce de limaces rose fluo ont été repérés à la suite de la destruction de leur habitat par les feux en Australie.
La limace, qui ressemble un peu à du steak cru, ne vit qu’au sommet d’une montagne, le mont Kaputar, au nord de la Nouvelle-Galles-du-Sud.
Meet Triboniophorus aff. graeffei, a giant fluorescent pink slug that only lives on an extinct volcano in New South Wales, Australia
— 41 Strange (@41Strange) January 21, 2020
(Photo: Michael Murphy) pic.twitter.com/u5H9lohGBS
Les survivantes se seraient cachées dans des crevasses de rochers, mais malheureusement environ 90 % de la population hibernait dans l'écorce des arbres qui ont été décimés par les incendies selon un article de The Guardian.
La montagne, un volcan maintenant éteint, était le seul habitat d’environ une vingtaine d’espèces de limaces et d’escargots. Le look particulier de la limace rose en fait une représentante qui marque les esprits.
Le malacologue du Musée australien, Frank Köhler, exprime des craintes face à l’avenir de l’espèce. Il explique que, même si les mollusques représentent environ 90% des espèces retrouvées en Australie, la recherche et les efforts de protection sont plus rares.
Quand même, même si une partie des sources de nourriture de la limace avait également été brûlée par le feu, elle pourrait se rétablir relativement rapidement.
Contrairement aux escargots qui pourraient prendre 20 ans à se remettre des incendies, les limaces pourraient en prendre environ 5.
Is it a leaf? ...No... Is it bark?...No... It's Pinky!!! Mt Kaputar pink slug @AustmusResearch @austmus pic.twitter.com/nMaJtlVLmN
— Anja Divljan (@AnjaDivljan) November 13, 2015
Mais... il ne faut pas se réjouir trop vite, les feux de brousse ne sont pas la seule menace qui pèse sur ces mollusques.
«Ils ne seront probablement pas en mesure de s'adapter à un climat qui évolue très rapidement», a ajouté Köhler. «Il est plus probable qu'improbable qu'ils vont disparaître. Un réchauffement de seulement 2 °C suffirait à anéantir toute la communauté».