Passeport vaccinal dans les grandes surfaces: des libraires s'opposent à cette mesure
Agence QMI
L’imposition du passeport vaccinal dans les commerces à grande surface à compter du 24 janvier horripile des libraires.
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Les dirigeants de Renaud-Bray se sont dits consternés par la mesure décrétée jeudi par le premier ministre du Québec, François Legault, et la jugent inéquitable et pénalisante pour les Québécois et Québécoises.
«Le gouvernement a mal évalué les impacts de cette politique. Elle favorise les librairies de petite superficie, dont l'offre commerciale est restreinte et limitée», a déclaré Blaise Renaud, le président du groupe Renaud-Bray.
«Nous ne disposons d'aucune information quant à la durée de la mesure. Il est donc impossible d'évaluer l'ampleur des impacts négatifs sur le public et les acteurs de la chaîne du livre. Nous exhortons donc le gouvernement à suspendre cette mesure dans le secteur du livre», a-t-il ajouté.
À compter du 24 janvier, les Québécois auront l'obligation de présenter leur passeport vaccinal pour accéder aux commerces ayant une superficie de plus de 1500 mètres carrés.
Plusieurs succursales de Renaud-Bray ont une superficie de cette envergure. Mais les récentes mesures risquent de forcer ces grandes libraires à réduire leurs heures d'opération et à limiter l'accès à plusieurs de leurs points de vente.
Qui plus est, la mesure risque d’affecter directement les auteurs, illustrateurs et éditeurs québécois présents dans ces établissements, ont soulevé les libraires par voie de communiqué vendredi.
«De manière générale, il y a lieu de s'interroger, à savoir si les plus récentes mesures auront un véritable impact sur le plan sanitaire. Et, le cas échéant, si les avantages surpasseront les inconvénients découlant d'un accès restreint à la culture. À nos yeux, le gouvernement n'a offert aucune démonstration probante de la chose», ont écrit les dirigeants de Renaud-Bray.