Des leçons tirées de l'hécatombe de la première vague dans les CHSLD
TVA Nouvelles
L’enquête publique sur la gestion de la pandémie dans les milieux d’hébergement pour aînés tire à sa fin. La coroner Géhane Kamel cherche ce qui a causé l’hécatombe dans les CHSLD à l’échelle provinciale.
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«C’était dans la première vague, on a eu une très grande problématique et aussi au niveau de la communication», précise Annick Lavoie, directrice générale de l'Association des établissements privés conventionnés (AEPC).
«Ça a été réglé, maintenant on a une meilleure collaboration avec les CISSS et les CIUSSS», explique-t-elle.
«Les directives ministérielles sont envoyées directement aux établissements privés conventionnés. On a l’information en temps réel, donc on est capable de réagir rapidement. Ça s’est déjà beaucoup amélioré», souligne-t-elle.
Mme Lavoie explique que les milieux d'hébergement pour aînés ont fait face à un tsunami.
«Personne n’était prêt à faire face à cette première vague très importante. Ce qui compte, c’est qu’on a fait une amélioration», note Mme Lavoie.
«On a tiré des leçons de ce qui est arrivé. Le ministère et le gouvernement ont tiré des leçons et ont réagi. En deuxième vage, on a eu beaucoup moins d’impacts négatifs.»
Notons qu'il y a trois genres de CHSLD au Québec: les CHSLD publics, les CHSLD privés conventionnés et les CHSLD privés non conventionnés.
«C’est certain qu’au niveau de la première vague, pour ce qui est des établissements privés conventionnés, ceux que je représente, nous avons eu une difficulté assez importante qui était due au fait que nous avons perdu notre agilité parce qu’on n’avait pas accès à nos fournisseurs réguliers pour nos équipements de protection individuels, pour les solutés, et plus encore», explique Annick Lavoie, directrice-générale de l'AEPC.
Mme Lavoie explique que ces équipements étaient réservés aux CHSLD publics.
«C’est regrettable parce que les CHSLD privés conventionnés font partie du réseau de la santé, et offrent un service public simplement géré par le privé», dit Mme Lavoie.
«On sait que le gouvernement a mentionné qu’il avait l’intention de conventionner un certain nombre d’établissements qui sont privés non conventionnés, donc c’est certain que si on conventionne, ça va aider ces gens-là à pouvoir arriver à offrir les soins de qualité que les résidents ont droit», rajoute-t-elle.
Comme dans tout le réseau de la santé, il y a une pénurie importante d'infirmières et d'infirmières auxiliaires.
«C’est difficile, on a un projet pour essayer de recruter. On espère qu’on va y arriver», dit Mme Lavoie.