Des infrastructures canadiennes avisées de potentielles cyberattaques russes
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Raphaël Pirro
Des infrastructures essentielles au pays pourraient être la cible de cyberattaques en provenance notamment de Russie, prévient le Centre canadien pour la cybersécurité (CCC) dans un avis publié jeudi.
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Le CCC lance un appel à redoubler d’efforts pour défendre les réseaux de ces infrastructures et à se préparer à d’éventuelles attaques potentiellement très dommageables.
Il «sait que des activités étrangères de cybermenace, notamment menées par des auteurs parrainés par la Russie, ciblent les opérateurs des réseaux des infrastructures essentielles du Canada ainsi que leur technologie opérationnelle (TO) et leur technologie de l’information (TI)».
Il suggère notamment de se préparer à «intensifier la vigilance organisationnelle» afin de détecter toute anomalie rapidement, ainsi qu’à «se doter d’un plan d’intervention en cas de cyberincident, d’un plan de continuité des activités et d’un plan de communication, et se préparer à les appliquer».
L’appel du CCC a été fait conjointement avec ses équivalents des États-Unis et du Royaume-Uni.
Les alliés craignent ces attaques informatiques alors que la tension atteint son comble à la frontière entre la Russie et l’Ukraine, où des contingents de militaire se comptent par dizaines de milliers.
Déjà la fin de semaine dernière, des systèmes informatiques gouvernementaux en Ukraine ont été la cible de cyberattaques. Le géant technologique Microsoft a confirmé l’existence de ces attaques et a indiqué qu’elles provenaient d’acteurs liés à l’État russe.
La situation a atteint un point critique dans les derniers jours, alors que le président américain Joe Biden a indiqué que la Russie pourrait attaquer «à tout moment».
Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken doit s’entretenir vendredi avec le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov afin de détendre la situation.
La Russie demande un engagement législatif de la part des pays occidentaux pour qu’ils n’intègrent pas l’Ukraine au sein de l’OTAN.