Certains gyms prévoient ouvrir sans l’aval du gouvernement
Alexandre Moranville-Ouellet
Des propriétaires de salles de sport et d’entraînement ont annoncé leur intention de rouvrir leurs portes le temps d’une journée, le 30 janvier prochain, afin de protester contre la fermeture forcée de leur industrie.
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«À chaque réouverture, nous sommes toujours écartés et on ne peut pas remplir notre mission de prévention de la santé. Nous sommes toujours traités comme le grand méchant loup au final», a déploré Karim El Hlimi, propriétaire et entraîneur du club Le Vestiaire.
En tant qu’un des instigateurs du mouvement, l’entraîneur a profité de son passage au micro de Geneviève Pettersen à QUB radio pour dénoncer les préjugés dont les entreprises comme la sienne sont victimes.
«On est étiquetés encore et encore à cause du cas déplorable du gym de Québec, responsable d’une grosse éclosion en début de pandémie. C’est comme si on était des enfants qui n'avaient pas écouté les consignes et qui sont punis jusqu’à la fin de la crise à cause de ça. C’est vraiment frustrant», a-t-il soulevé, expliquant du même coup avoir décidé de changer le mot «gym» par «club» dans le nom de son établissement afin de se dissocier de ce stigma.
Ne se sentant écoutés ni par le gouvernement ni par la Santé publique, certains propriétaires comme Karim El Hlimi ont donc décidé d’ouvrir leurs portes en protestation le temps d’une journée. Une réouverture qui se fera «dans le PLUS GRAND respect des mesures sanitaires», a-t-il affirmé sur son compte Instagram.
«On fait une journée symbolique pour démontrer que nous sommes capables de rouvrir de manière pacifique et sécuritaire. Nous allons avertir nos membres et veiller à ce que ce soit bien orchestré», a prévenu M. El Hlimi.
«Nous sommes certains que notre milieu est très sécuritaire et nous voulons nous faire entendre!»