Des gardiens d’élite pour le Canada

Le Canada disputera un premier match préparatoire au Championnat du monde de hockey junior jeudi, mais l’entraîneur-chef Dave Cameron tarde à trouver son gardien numéro un, lui qui doit choisir parmi «la crème de la crème».

L’an dernier, le Québécois Devon Levi avait été désigné comme l’homme de confiance d’André Tourigny avant-même la première rencontre de préparation. Son homologue a eu plus de temps pour observer ses protégés avec l’annulation des duels de l’équipe en raison de la COVID-19, mais les cartes restent brouillées pour Cameron.

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«Lorsque tu composes avec la crème de la crème, ils rendent toutes tes décisions difficiles. Si ça prend autant de temps, c’est parce que nous n’avons pas joué de match. Ç’a affecté un peu tout, mais probablement encore plus la situation des gardiens», a avoué l’ancien pilote des Sénateurs d’Ottawa en conférence de presse, mercredi.

Cameron se tournera surtout vers le Québécois Olivier Michaud, son conseiller en matière de gardiens, pour prendre une décision. Il a sous la main trois portiers qui ont fait leurs preuves en Sebastian Cossa, Brett Brochu et Dylan Garand.

«Nous avons eu beaucoup de discussions, nous avons étudié plusieurs scénarios», a expliqué le natif de l’Île-du-Prince-Édouard.

Un vote de confiance?

En 2020, Brochu avait été retranché avant les matchs préparatoires. Cette fois, le gardien qui n’a jamais été repêché par une formation de la Ligue nationale de hockey a certainement des choses à prouver.

Cossa, un géant de 6 pi 6 po, a la prétention d’être un choix de premier tour, celui des Red Wings de Detroit en 2021. L’Albertain pourrait ainsi participer au tournoi dans sa province natale.

Questionné sur le potentiel de Dylan Garand, Cameron s’est fait très élogieux à l’endroit du produit des Blazers de Kamloops. Second de Levi l’an dernier, l’homme masqué de 19 ans part peut-être avec une longueur d’avance.

«Il est tout un gardien. Je ne suis pas le meilleur pour analyser les gardiens de but, mais il est un excellent athlète. Sa feuille de route, tout ce qu’il a accompli à ce jour fait de lui un gardien d’élite et c’est pour ça qu’il est ici, a mentionné l’entraîneur-chef. Je l’ai aimé au camp d’entraînement. Il est très compétitif.»

Pour ce premier match face aux Russes, les Canadiens risquent d’avoir Yaroslav Askarov dans les pattes, l’un des jeunes gardiens les plus excitants de la planète. L’espoir des Predators de Nashville n’a pas toujours bien performé aux Championnats juniors. Sa troisième et dernière participation sera-t-elle la bonne?

Des fourmis dans les jambes

Chaque entrée en matière au Championnat du monde de hockey junior s’accompagne de quelques papillons, tant l’enjeu est grand. Cette fois, pour Équipe Canada, les joueurs ont des fourmis dans les jambes.

Puisque la plupart des matchs préparatoires ont été annulés, les hommes de Dave Cameron n’auront qu’une seule partie pour s’adapter, jeudi soir face à la Russie, à Edmonton. Même si le Rogers Place ne sera rempli qu’à la moitié de sa capacité, on sent l’excitation des hockeyeurs.

«C’est un peu différent pour tout le monde, mais j’étais même excité de sauter sur la glace à l’entraînement, a confié en conférence de presse l’attaquant Kent Johnson, mercredi. Certains gars en ont marre de s’entraîner, ils veulent des matchs, mais moi, je suis heureux de pratiquer. J’ai vraiment hâte de jouer demain [jeudi].»

Johnson et ses comparses venaient d’ailleurs tout juste de participer à une ultime séance d’entraînement avant le grand jour. Disons que ça fera changement des rencontres intraéquipe.

«Nous voulons retrouver ce niveau de compétition où tu affrontes une bonne équipe plutôt que tes propres coéquipiers», a expliqué Cameron, qui paraissait très calme à l’approche du premier test.

«C’est peut-être cliché, mais nous y allons au jour le jour», a ajouté Johnson.

À la plus récente édition du tournoi, les Canadiens avaient mis fin à l’aventure des Russes avec une correction de 5 à 0 en demi-finales. Ces derniers s’étaient ensuite inclinés dans le match pour la médaille de bronze contre les Finlandais. L’unifolié avait dû se contenter de l’argent en finale, étant vaincu par les États-Unis.