Manifestation à Ottawa: des enquêtes en cours pour profanation, menaces et vandalisme
AFP
La grosse manifestation à Ottawa a mené au déclenchement d'enquêtes criminelles, notamment en lien avec la profanation de monuments nationaux, a annoncé la police.
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«D’amples foules sont demeurées au centre-ville toute la nuit et furent gérées activement par les policiers», a déclaré dimanche la police d’Ottawa dans un communiqué, en précisant que ces «situations à risque élevé» avaient été »désamorcées et réglées sans arrestations».
Rappelons que, depuis vendredi, Ottawa est le théâtre d’un large mouvement de mobilisation déclenché par des camionneurs qui s’opposent à l’obligation vaccinale pour traverser la frontière entre le Canada et les États-Unis.
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Mais de nombreux sympathisants, qui manifestent contre les restrictions sanitaires dans leur ensemble, ont convergé vers Ottawa pour soutenir les routiers, venus en convois de partout au pays.
La police d’Ottawa a ouvert «plusieurs enquêtes criminelles» en lien avec la profanation de monuments nationaux, des comportements «menaçants, illégaux et intimidants» à l’endroit de policiers et du vandalisme sur un véhicule municipal.
Profanation de la tombe du Soldat inconnu
Samedi, des manifestants ont été aperçus et filmés debout sur le site historique de la tombe du Soldat inconnu, provoquant une onde d’indignation généralisée sur les réseaux sociaux.
«Je suis révulsé de voir des manifestants danser sur la Tombe du soldat inconnu et profaner le Monument commémoratif de guerre du Canada», a tweeté le chef d’état-major de la Défense nationale, Wayne Eyre, ajoutant que «les personnes impliquées devraient avoir honte».
Des générations de Canadiens ont combattu et sont morts pour nos droits, y compris la liberté d'expression, mais pas pour cela. Les personnes impliquées devraient avoir honte.
— General / Général Wayne Eyre (@CDS_Canada_CEMD) January 29, 2022
Des barricades ont été installées dimanche pour bloquer l’accès des camions et véhicules au passage menant au monument.
Toujours dans le centre-ville d’Ottawa, l’organisme Bergers de l’Espoir, qui offre de l’aide aux sans-abri, a affirmé que son personnel et ses bénévoles avaient été «harcelés» par des manifestants du «Convoi de la liberté», à qui des repas gratuits ont été distribués pour atténuer les tensions.
Friends, it's been a difficult 24 hours. Staff harassed for meals. A service user and security guard assaulted. Through it all, you have donated and filled our hearts with gratitude. Every cent will support people experiencing homelessness. Thank you. See our statement ⬇️ pic.twitter.com/TYHD8r8aLo
— Shepherds of Good Hope (@sghottawa) January 30, 2022
«Les événements de ce week-end ont mis à rude épreuve nos opérations à un moment déjà difficile», a tweeté l’organisme, alors qu’un froid extrême s’abat sur la région ottavienne.
Le premier ministre Justin Trudeau et sa famille ont été, samedi, escortés hors de leur domicile vers un lieu tenu secret.
Les bruits de moteur et coups de klaxon pourraient continuer à retentir encore quelque temps dans le centre-ville d’Ottawa, puisque des camionneurs, dont certains venus d’aussi loin que la Colombie-Britannique, entendent manifester plusieurs jours.
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