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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Des enfants sur le marché du travail: il y a «urgence d’agir», selon le PLQ

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Photo portrait de Vincent Desbiens

Vincent Desbiens

2023-03-04T21:15:05Z
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Le gouvernement Legault doit déposer un projet de loi au plus vite pour baliser le travail des jeunes de 14 ans et moins, exige le Parti libéral du Québec.  

• À lire aussi: Ils embauchent des jeunes de 14 à 17 ans... et leur donnent une bourse à la fin des études

• À lire aussi: Le travail des jeunes pourrait nuire à leur réussite scolaire

«On constate un nombre choquant d’incidents malheureux dans les dernières années. De l’encadrement supplémentaire est nécessaire rapidement», fait valoir la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi et de travail, Madwa-Nika Cadet.

Photo Chantal Poirier
Photo Chantal Poirier

Selon la députée de Bourassa-Sauvé, le gouvernement a trop tardé avant de mettre le dossier en marche. 

«Mes collègues ont fait plusieurs démarches pendant le dernier mandat, explique-t-elle. Ils ont eu de nombreuses rencontres avec M. Boulet et lui ont même fait parvenir une lettre pour faire avancer les choses plus vite.»

De nouvelles données sur l’augmentation du nombre d’accidents de travail chez les employés de moins de 16 ans démontrent qu’il y a une urgence d’agir. Selon la CNESST, le nombre d’accidents a grimpé de 155% entre 2017 et 2021 au Québec. 

  • Écoutez la chronique politique provinciale et fédérale avec Antoine Robitaille et Philippe-Vincent Foisy, animateurs à QUB radio, entre autres au sujet du travail chez les jeunes, au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio : 
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Pallier un manque

Madwa-Nika Cadet est soulagée que le ministre ne voie pas les adolescents comme une solution à la pénurie de main-d’œuvre.

Toutefois, elle déplore que la Coalition Avenir Québec ait manqué de vision et que ce soit ce qui a engendré l’afflux massif de travailleurs de moins de 14 ans.

«Ça fait des années qu’on voit arriver le problème, notamment en raison du vieillissement de la population. Il y a eu un important laisser-aller du gouvernement et on se retrouve dans la situation actuelle, où des jeunes non qualifiés se retrouvent à mettre leur réussite scolaire en jeu pour pallier ce manque.»

Immigration

D’après le PLQ, la résolution de la crise de la main-d’œuvre «passe par l’immigration permanente et l’ajout de mesures pour retenir les travailleurs expérimentés sur le marché».

En entrevue avec Le Journal dans les derniers jours, Jean Boulet a affirmé qu’il fallait plutôt préconiser l’apport des aînés, des travailleurs étrangers temporaires ou de ceux issus des Premières Nations, des personnes qui vivent avec un handicap ou même de la robotisation.

Stevens LeBlanc / Journal de Québec
Stevens LeBlanc / Journal de Québec

«Nous reconnaissons qu’il faut miser sur la robotisation, mais c’est une mesure à long terme qui demande beaucoup d’investissement. C’est en ce moment que les entreprises manquent de bras et on doit trouver un moyen de renflouer le manque de productivité du Québec», poursuit Mme Cadet.

Attendu de pied ferme

Chose certaine, le projet de loi encadrant le travail des adolescents est «attendu de pied ferme» par l’opposition officielle. La porte-parole en matière d’emploi a des demandes bien précises qu’elle souhaite trouver dans la proposition du ministre du Travail.

«On veut qu’un âge minimal pour travailler soit instauré et que les heures de travail soient limitées à 17 par semaine, comme l’a recommandé le Comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre [CCTM]», conclut-elle.

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