Des élus fédéraux du Saguenay-Lac-Saint-Jean dénoncent la gestion d'Ottawa
Kate Tremblay | TVA Nouvelles
Des élus fédéraux du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont dénoncé le laxisme dont a fait preuve, selon eux, le gouvernement de Justin Trudeau, depuis que des manifestants ont envahi le centre-ville d’Ottawa.
• À lire aussi: Pourquoi pas d'arrestations massives à Ottawa?
• À lire aussi: Opération à Ottawa: les manifestants ont eu le temps de partir selon Ford
• À lire aussi: Convoi de la liberté: une «ingérence étrangère» à l'œuvre, selon Mélanie Joly
«Le gouvernement devait sûrement avoir des informations sur ce qui se préparait, mais pourtant, il n’a rien fait», a déploré le député conservateur de Chicoutimi-Le Fjord, Richard Martel. «C’est à se demander ce qui s’est passé, mais pour moi c’est un manque de leadership flagrant de la part de Justin Trudeau, comme dans plusieurs autres dossiers.»
L’intervention policière de ce vendredi a démontré que le débat sur la Loi sur les mesures d’urgence n’a pas lieu d’être, selon lui.
«La situation n’est pas du tout propice à des mesures d’urgence», a lancé le député. «On aurait pu agir bien avant en vertu du Code criminel.»
Le député bloquiste de Jonquière, Mario Simard, a abondé dans le même sens.
«L’intervention d’aujourd’hui est la preuve que nous n’avons pas besoin de la Loi sur les mesures d’urgence pour agir», a-t-il expliqué. «Le débat n’est pas terminé et les policiers ont agi, ils sont en train de libérer la colline parlementaire. Ce que l’on voit, c’est ce qui aurait dû se produire il y a plusieurs jours.»
Il a lui aussi dénoncé le laxisme du gouvernement.
«Il y a eu du laxisme, un manque de leadership et pour gommer ce manque de leadership, j’ai l’impression que le gouvernement a décidé d’utiliser un bazooka pour tuer un moustique qui est la Loi sur les mesures d’urgence.»
La présence d’enfants sur la ligne de front a également préoccupé le député.
«C’est une technique de manifestation qui a mon sens, est radicale», a affirmé M. Simard. «Je ne mettrais pas personnellement mon enfant en danger face à des forces policières et à des gens que je ne connais pas. C’est très préoccupant. C’est une stratégie très discutable et c’est la preuve qu’on a laissé pourrir la situation.»