Des élèves juifs hassidiques en classe illégalement
Yves Poirier | TVA Nouvelles
Des membres de la communauté juive hassidique envoient des dizaines d’élèves en classe à Montréal malgré l’interdiction imposée par le gouvernement Legault.
Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a qualifié mardi la situation d’inacceptable. D’ailleurs, TVA Nouvelles a visité l’intérieur de l’école communautaire Belz, une école de filles seulement, dans l’arrondissement d’Outremont.
À l’intérieur, on a vu des dizaines d’enfants d’âge primaire, qui sont en classe, avec leur enseignante. Personne ne portait de masque.
Personne n’a voulu répondre à nos questions, mais l’argument de la communauté juive hassidique, c’est qu’on se fie à un décret qui dit que les élèves qui n’ont pas d’équipements technologiques pour l’enseignement à distance peuvent se présenter en classe.
Synagogue
Un citoyen du quartier a aussi fourni à TVA Nouvelles des images des élèves de la même école. Il a aussi filmé en soirée récemment des gens fréquentant la synagogue Young Israël de Montréal sur le chemin Hillsdale alors que les lieux de culte, on le sait, doivent être fermés, à l’exception des funérailles.
Le ministre Roberge confirme qu’il est illégal de voir des élèves en classe et considère que leur argument portant sur le manque d’équipement pour l’enseignement à distance et l’absence d’internet est tiré par les cheveux.
SPVM
Le SPVM est au courant de la situation. Des interventions ont eu lieu au cours des derniers jours.
«Un non-respect de ces consignes expose les organisations et les individus aux amendes prévues pour violation des règles sanitaires et pouvant être délivrées par les corps policiers locaux. Lorsqu’une situation est portée à notre attention, le ministère de l’Éducation travaille en étroite collaboration avec les services policiers, dont le SPVM, pour intervenir rapidement», précise-t-on.
«Nous sommes bien au fait de cette situation. Les règles sur la fréquentation des établissements d’enseignement sont les mêmes pour tout le monde. On travaille avec le SPVM, les arrondissements, le ministère de l’Éducation et les leaders de la communauté», signifie pour sa part la direction de santé publique de Montréal.