Bye bye Hydro: des économies de 835$ en 9 mois grâce à des panneaux solaires pour sa thermopompe


Simon Dessureault
Un résident de Saint-Laurent s’est battu durant presque deux ans pour faire changer la réglementation municipale qui l’empêchait d’installer des panneaux solaires sur le toit de sa maison.
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Trung Nguyen, ingénieur électrique de profession, enregistre maintenant des économies intéressantes avec la puissance de 2000 watts de ses cinq panneaux solaires (400 watts chacun) qui alimentent sa thermopompe.
Ce projet, dont il a commencé à faire les plans en 2020, alors qu’il avait un système de chauffage à l’huile avant d’acquérir une thermopompe, devait cependant être accepté par l’administration municipale.
Le règlement municipal de Saint-Laurent permettait l’installation de panneaux solaires sur les toits plats depuis 2015, mais M. Nguyen a un toit en pente. La Ville lui a donc refusé un permis au départ.
«Le fédéral nous donne une subvention pour les panneaux solaires, mais le municipal interdit de l’installer», a-t-il dit à la Ville, alors qu’il commençait son «combat» avec cet argument.
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Économies rapides
Trung Nguyen a investi 8000 $ dans son projet. La thermopompe et l’installation lui ont coûté environ 4000 $, les panneaux solaires 2000 $ et l’installation des panneaux lui a également coûté 2000 $.
«L’ajout des panneaux solaires et de la thermopompe a réduit ma facture d’Hydro de 835 $ en 9 mois, je pense que c’est un retour d’investissement sur 10 ans», détaille M. Nguyen, qui suit ses factures de consommation d’énergie à la lettre, avec des comparatifs de l’année dernière.
«J’ai juste 9 mois de données, mais je n’ai pas changé mes fenêtres, je n’ai pas changé l’isolation, je n’ai pas changé les portes non plus», argumente-t-il.
Et M. Nguyen a également ajouté une anecdote cocasse, alors qu’il a eu une panne d’électricité, récemment. «Je ne m’en suis pas rendu compte parce que la thermopompe fonctionnait, raconte-t-il. Je ne suis pas indépendant d’Hydro, mais quand il y a du soleil, je suis un peu indépendant.»

Communications municipales
M. Nguyen communiquait donc tous les mois avec l’administration municipale pour voir si le dossier de son projet avançait.
«Et il y a eu les élections municipales, se souvient-il. Les candidats me disaient: “Oui oui, on va faire quelque chose pour toi’’, mais après les élections, ils ont arrêté.»
Le règlement municipal a finalement été modifié le 5 avril 2022 pour permettre les panneaux solaires sur les toits en pente. Le règlement de l’arrondissement stipule notamment que «l’installation projetée de ce type de matériau soit effectuée de manière à réduire leur impact visuel depuis la rue tout en favorisant la protection de l’intégralité architecturale du bâtiment et de ses aménagements.»
Il mentionne également que «tout fil électrique relié au capteur solaire et autre équipement connexe devraient être dissimulés de manière à minimiser leur visibilité.»
«Ce n’est pas une question d’efficacité énergétique, c’est une question d’esthétisme, pense M. Nguyen, à propos du règlement. Et bon, moi je ne trouve pas ça si laid que ça des panneaux solaires.»
Une réglementation municipale variable
Existe-t-il un règlement qui régit l’installation de panneaux solaires sur une propriété au Québec?
«Sous réserve des règlements municipaux, il n’y a pas de réglementation de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) applicable à l’installation de panneaux solaires sur une propriété», a confirmé Laurent Bérubé, conseiller en communication pour la RBQ.
- cinq panneaux solaires de 400 watts chacun pour alimenter sa thermopompe