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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Des conséquences économiques jusqu’au Canada

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Agence QMI

2022-02-24T21:36:19Z
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L’invasion jeudi matin de l’Ukraine par la Russie pourrait entraîner des conséquences dévastatrices sur l’économie européenne, qui pourraient aussi se faire ressentir jusqu’au Canada et jouer sur l’inflation.

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La plupart des indices boursiers ont affiché des séances négatives dès le début du déploiement militaire russe en Ukraine, entraînant alors une augmentation des prix de plusieurs matières premières, dont le pétrole et le gaz naturel.

Des mouvements de grandes ampleurs des indices boursiers européens ont ainsi été constatés jeudi par Desjardins, alors que l’indice américain S&P 500 est en repli de près de 5% uniquement cette semaine.

«Les prix élevés des matières premières ont été un élément de soutien jusqu’ici pour la Bourse canadienne où les dégâts se limitent à une baisse d’environ 3 % depuis le début de l’année, dont près de 1,5 % cette semaine», a souligné Desjardins dans un bulletin «Études économiques».

«Les Canadiens et les Américains sont les plus grands détenteurs sur la scène internationale des actions domestiques à Moscou, [...] on détient ça via des fonds d’investissements, via des fonds négociés en bourse», a déclaré Fabien Major, planificateur financier, conseiller en placement et gestion de capital de l’Équipe Major, en entrevue jeudi à LCN.

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Si l’économie ukrainienne pouvait être durement affectée par cette invasion, les pays limitrophes de la Russie et l’Europe de l’Ouest subiraient aussi des conséquences économiques assez importantes, selon Desjardins. L’économie russe ne sera pas non plus épargnée en raison des sanctions économiques des pays occidentaux, dont le Canada.

«Aux États‐Unis et au Canada, l’un des premiers effets directs visibles pour la majorité de la population devrait être une nouvelle augmentation des prix de l’essence et de l’énergie. Pour les prochains mois, si le conflit s’étire, nous pourrions voir un effet négatif sur la consommation en raison de volatilité des marchés, des risques inflationnistes supplémentaires et de la perte de confiance des consommateurs», a aussi résumé l’institution financière québécoise.

À court terme, l’inflation devrait donc être plus forte en raison de la montée des prix de l’essence.

Si le conflit s’éternise, les banques centrales mondiales pourraient se retrouver «dans une position particulièrement difficile». En raison des liens moins directs avec la Russie, les sanctions seront cependant moins ressenties au Canada et aux États-Unis.

«L’escalade ne devrait pas modifier les plans de la Réserve fédérale et de la Banque du Canada qui devrait procéder à des hausses de taux directeurs de 25 points de base en mars. Toutefois, les marchés réduisent à juste titre la probabilité d’une hausse de 50 points de base», a mentionné Desjardins.

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