Retour en présentiel: des classes fermées si au moins 60% des élèves sont en isolement
Daphnée Dion-Viens
Avec le retour à l’école, des cas positifs dans la classe de votre enfant n’entraîneront plus systématiquement la fermeture d’un groupe, mais tous les élèves d’un même groupe pourront être renvoyés à la maison si plus de 60% d’entre eux sont en isolement en raison de la COVID-19.
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Avec le retour à l’école, des cas positifs dans la classe de votre enfant n’entraîneront plus systématiquement la fermeture d’un groupe, mais tous les élèves d’un même groupe pourront être renvoyés à la maison si plus de 60% d’entre eux sont en isolement en raison de la COVID-19.
Voilà l’une des nouvelles consignes qui ont été transmises au réseau scolaire dans le cadre du retour en classe, qui se fait à partir d’aujourd’hui dans les régions où les écoles ne sont pas fermées en raison de la tempête, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en Estrie et au Bas-St-Laurent notamment.
«Comme la Direction de la santé publique ne fait plus d’études épidémiologiques, elle n’ordonnera plus de fermetures de classes ou d’écoles. Cependant, un centre de services scolaire, une commission scolaire ou un établissement d’enseignement privé pourra basculer une classe en enseignement à distance si au moins 60 % des élèves de cette classe sont tenus de suivre les consignes d’isolement établies par une autorité de santé publique en raison de la COVID-19, à compter de la deuxième journée du calendrier scolaire suivant l’atteinte de ce pourcentage», peut-on lire dans un document disponible sur le web, qui a été mis à jour hier.
Dans ce cas, les parents devront en être informés au moins 24 heures à l’avance.
Le ministère de l’Éducation a indiqué la semaine dernière que le nombre de cas dans une classe ou une école ne sera plus recensé. Les parents ne seront pas informés lorsqu’il y aura un élève positif dans le groupe de leur enfant.
Le réseau scolaire comptabilisera seulement le taux d’absence en raison du virus, deux fois par semaine.
Il s’agit de changements importants, alors que cet automne, au moins deux cas positifs menaient à la fermeture d’un groupe pour une période de dix jours.
Québec avait d’abord indiqué la semaine dernière qu’avec l’arrivée du variant Omicron, il n’y aurait plus de fermeture de groupes de façon systématique.
Au cabinet du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, on explique qu’il fallait bien fixer un seuil à partir duquel la classe basculerait en ligne pour éviter qu’un prof ne se retrouve à enseigner que devant une poignée d’élèves.
«C’est une question de gros bon sens», affirme son attaché de presse, Florent Tanlet.
La crainte de l’effet «yoyo»
De leur côté, les syndicats d’enseignants craignent l’effet «yoyo» que cette consigne pourrait entraîner, puisque les entrées et sorties des élèves pourraient varier considérablement d’une journée à l’autre.
Avec cette nouvelle directive, un enseignant pourrait devoir basculer en ligne pour quelques jours seulement avant de revenir en classe, mais pourrait à nouveau devoir enseigner en ligne la semaine suivante, déplore la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ).
La fermeture complète d’une classe pendant dix jours permettait de venir à bout d’une éclosion dans un groupe, ce qui ne sera plus le cas présentement, fait-on valoir.
- Écoutez l’entrevue d’Olivier Drouin, fondateur de l’initiative Covid-École