Des chercheurs veulent l'aide des extraterrestres pour lutter contre la crise climatique
Anne-Sophie Poiré
Un groupe de chercheurs tentera d’entrer en contact avec des extraterrestres pour attirer leur attention sur la crise climatique et peut-être même obtenir de l’aide afin de répondre aux menaces environnementales qui guettent la Terre.
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Le 4 octobre prochain, juste à temps pour le début de la Semaine mondiale de l’espace organisée par les Nations unies, un puissant signal radio destiné à une forme de vie intelligente sera transmis à TRAPPIST-1. Le système planétaire est connu pour être en orbite autour d'au moins trois exoplanètes potentiellement habitables.
Depuis la station terrestre de Goonhilly, dans le sud de l'Angleterre, des astrophysiciens, des ingénieurs et des musiciens de l’organisme de recherche à but non lucratif METI mèneront cette expérience.
Ils espèrent informer les civilisations extraterrestres des défis climatiques que la Terre doit affronter.
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Il faudra toutefois patienter au moins 78 ans avant d’obtenir une réponse, puisque TRAPPIST-1 est situé à 39 années-lumière de la Terre.
Trouver de l’aide
L’objectif de ces missives est de contacter une forme de vie plus avancée, considérant que l’univers a 13,8 milliards d’années et que les humains ne sont que de nouveaux venus.
«Les extraterrestres qui recevront notre message ne seront pas surpris d’entendre parler de notre crise climatique. Ils ont eu des décennies pour observer notre sort de loin», fait valoir le président de METI, Douglas Vakoch.
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«L’idée est de se décrire comme une espèce qui est incertaine quant à son avenir», précise-t-il, en s’adressant à «des civilisations de longue date» qui ont déjà lutté pour devenir des sociétés durables.
Un langage universel
Mais la tâche sera complexe: il est pour le coup impossible de savoir quel langage est employé par les extraterrestres.
Le METI misera donc sur le tableau périodique pour se faire comprendre, puisque les éléments chimiques sont universels, selon l’organisme.
Des pièces musicales de 15 secondes seront aussi envoyées dans l’espace. Elles seront sélectionnées par le festival de musique électronique, d'arts et de sciences Stihia, en Ouzbékistan, dont l’objectif est de sensibiliser à l’assèchement de la mer d’Aral.
Ce signal radio n’est pas la première tentative de communication avec les civilisations extraterrestres par le METI. Un message nommé «Sónar Calling» a été envoyé en 2018, également en collaboration avec un festival de musique de Barcelone.