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L'article provient de TVA Sports
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LCF: des changements majeurs pour Joshua Archibald

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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2022-03-27T04:22:49Z
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Insatisfait de ses performances au terme de la saison malgré une sélection sur l’équipe d’étoiles du RSEQ pour la deuxième fois de sa carrière, Joshua Archibald a apporté des changements très importants qui font maintenant de lui un meilleur joueur.

L’ailier défensif des Redbirds était habité par le sentiment de ne pas avoir joué au meilleur de ses capacités. 

« Ça m’a fait mal quand j’ai réalisé que je ne jouais pas à mon plein potentiel, a exprimé Archibald. Ce fut une leçon de vie qui va continuer de me servir dans le futur. C’est préférable que ça soit arrivé là que plus tard dans ma carrière. »

« Je n’étais pas là physiquement et mentalement ; j’étais plus fatigué sur le terrain et je ne savais pas pourquoi, de poursuivre Archibald. Les sélections des équipes d’étoiles sont politiques et basées sur la réputation. Je n’ai pas célébré ma sélection parce que je jugeais que ma saison ne représentait pas le joueur que j’étais véritablement. »

Perte de poids

Archibald a rencontré un préparateur mental qui l’a aidé à voir clair dans sa situation. « Après ma saison 2019, où j’avais été élu sur l’équipe d’étoiles, on m’avait placé sur un piédestal, a raconté l’ailier défensif montréalais, qui a fait ses classes au Upper Canada College (UCC). Je n’étais pas habitué de me retrouver dans une telle situation et je n’ai pas été capable de composer avec cette nouvelle réalité où j’étais soudainement populaire. Je n’avais jamais été le meilleur dans aucune sphère de ma vie et je ne savais pas comment réagir. »

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Archibald a perdu 15 livres entre la fin de saison en novembre et sa participation au College Gridiron Showcase à Fort Worth, au Texas, du 8 au 12 janvier. « J’ai débuté la saison à 265 livres et je pèse maintenant 247 livres, a-t-il raconté. Je m’entraînais fort, mais pas de façon intelligente et je mangeais n’importe quoi pour atteindre 265 livres comme le souhaitait un de mes entraîneurs, qui croyait que j’avais une chance d’attirer l’attention de la NFL et qui voulait que j’atteigne les standards pour un ailier défensif américain. 

« J’ai pris 20 livres en un an et ça n’a pas fonctionné, d’ajouter Archibald. Mon préparateur mental a découvert que ma diète n’était pas adéquate. Je mange maintenant mieux, je suis plus discipliné et j’ai changé mon entraînement. »

Changements profitables

Plus léger et dans un meilleur état d’esprit, Archibald a aimé sa performance au Texas. « J’étais un joueur différent et les recruteurs de la LCF qui ont vu mon film du Texas m’ont dit qu’ils ne me reconnaissaient pas, a-t-il mentionné. J’ai détruit les joueurs de ligne offensive dans les duels à un contre un et j’ai réussi trois sacs en première demie. »

À Toronto, les dirigeants des équipes de la LCF sont intrigués. « On me pose des questions, a-t-il reconnu, mais je leur réponds avec mon film du Texas. Je suis transparent avec les équipes. »

Seul joueur issu du RSEQ à se retrouver dans le top 20 des plus beaux espoirs du Bureau de recrutement, Archibald ne se pète pas les bretelles. 

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« C’est un honneur de représenter le Québec, mais je suis capable de donner beaucoup plus », a-t-il conclu au sujet de sa 17e position au top 20. 


♦ Pour la deuxième fois de l’histoire, un porteur de ballon a dominé le test du développé-couché parmi les joueurs nationaux. Daniel Adeboboye, de l’Université Bryant, a effectué 30 répétitions. En 2010, Mike Montoya, des Golden Hawks de Laurier, en avait réussi 40. Parmi les représentants du RSEQ, Cyrille Hogan-Saindon a été le meilleur avec 26, terminant en 3e position à égalité avec deux autres joueurs. Son record personnel est de 27 réussi samedi dernier.

La valse des entraîneurs est profitable pour Khadeem Pierre   

Le demi défensif a connu trois entraîneurs-chefs en quatre saisons 

En raison des nombreux changements à la direction du programme de football, Khadeem Pierre a développé une grande capacité d’adaptation.
En raison des nombreux changements à la direction du programme de football, Khadeem Pierre a développé une grande capacité d’adaptation. Photo courtoisie Thomas SKRLJ, LCF.ca

Certains athlètes peuvent se perdre dans les nombreux changements à la tête d’une équipe, mais d’autres puisent la force d’adaptation pour grandir de ces expériences.

Khadeem Pierre appartient à la deuxième catégorie. Les Stingers étaient dirigés par Mickey Donovan quand le demi défensif d’Ottawa a débarqué à Concordia, en 2017. L’année suivante, son frère Patrick prenait le relais avant l’entrée en scène de Brad Collinson pour la saison 2019.

« Tous ces changements m’ont permis de développer une grande capacité d’adaptation, a-t-il raconté. Peu importe où je vais me retrouver dans la LCF, je suis prêt à tous les scénarios. Le changement ne me fait pas peur. Dans la vie, tu dois t’adapter. »

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Des joueurs sont partis en cours de route et le demi défensif a réussi à naviguer dans la tourmente pour devenir un leader important des Stingers. « Avant, je prêchais par l’exemple. Maintenant, je prêche encore par l’exemple, mais je parle aussi. Je suis devenu un leader. Ed Philion (le coordonnateur défensif) m’a aidé à devenir un leader. Ma croissance personnelle a vraiment été intéressante », a-t-il expliqué.

Pierre indique n’avoir jamais pensé se diriger vers un autre programme en raison des nombreux changements. 

« Ce fut la meilleure décision de ma vie de rester à Concordia, a-t-il déclaré. Je m’étais engagé à Concordia pour une raison et je ne voulais pas laisser tomber les gens en quittant. Je suis un gars vraiment loyal. Au lieu de partir, j’ai travaillé à améliorer la situation. »

« Ma carrière universitaire terminée, je quitte les Stingers alors que l’équipe est dans un meilleur état qu’à mon arrivée, de poursuivre le demi défensif de 6 pi 1 po et 190 livres. Brad a instauré sa culture et je suis très confiant que de grandes choses vont se produire à Concordia dans les prochaines années. »

Polyvalence

S’il a développé ses qualités de leader, Pierre a aussi brillé sur le terrain, comme en témoignent ses trois sélections sur les équipes d’étoiles à trois positions différentes, exploit dont il est probablement le seul à pouvoir se targuer. Élu tout d’abord comme demi de coin en 2017, Pierre a fait de même en 2019 comme demi défensif, et en 2021 comme maraudeur.

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« Je suis confiant que je peux jouer partout, a résumé celui qui a parlé à toutes les équipes sauf Edmonton et la Colombie-Britannique. Les équipes aiment mon film comme maraudeur. Je couvre du terrain et je peux frapper. Je ne veux pas être une recrue qui est nerveuse et qui ne parle pas. En entrevue, je veux montrer que je suis un bon gars et un leader et montrer que je suis l’un des meilleurs joueurs sur le terrain. » 

Une décision profitable pour Lemieux-Cardinal   

Philippe Lemieux-Cardinal estime qu’il a pris la bonne décision en repoussant d’un an son année de repêchage.

Fort de son titre de joueur de ligne par excellence du RSEQ en 2021, l’ailier défensif des Carabins de l’Université de Montréal se retrouve en bonne position pour entendre son nom lors du repêchage du 3 mai. 

« Ce fut une bonne décision parce que je voulais jouer une autre saison avec les Carabins après avoir perdu en finale de la Coupe Vanier en 2019 et j’ai pu terminer mon baccalauréat en kinésiologie, a expliqué Cardinal-
Lemieux. Si ça ne fonctionne pas dans la LCF, ça prend un bon plan B. On a subi une défaite crève-cœur en demi-finale canadienne, mais mon deuil est fait. Je me concentre sur les bons moments et le partage que nous avons vécus. »

Lemieux-Cardinal veut pleinement profiter de sa participation au camp d’évaluation de la LCF. « J’ai hâte et je me sens prêt, a-t-il mentionné, vendredi, avant les premiers tests physiques d’hier. Il y a évidemment un petit stress, mais je veux savourer chaque moment. Il s’agit d’une expérience unique et je veux en profiter. »

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Utilisé à toutes les sauces sur la ligne défensive des Bleus, le produit du Phénix d’André-Grasset veut démontrer cette polyvalence aux recruteurs. « Je veux leur montrer mon effort et ma versatilité. Malgré mon gabarit [6 pi 5 po et 245 livres], je veux leur montrer que j’ai de bonnes qualités athlétiques. [...] Je souhaite prendre un peu de masse musculaire. Mon poids idéal serait 255 livres. »

Ayant grandi à l’ombre du CEPSUM, Cardinal-Lemieux aimerait poursuivre sa carrière à Montréal. 

« Je vais être très content, peu importe l’équipe qui va me choisir, mais ça serait mentir de dire que je ne pense pas aux Alouettes. »

Nicolas Guay pleinement rétabli

Victime d’une entorse sévère à une cheville lors du premier jeu de la demi-finale face aux Stingers de Concordia, Nicolas Guay est fin prêt à renouer avec l’action. 

« Je suis à 100 pour cent rétabli et capable de compétitionner, a souligné le garde étoile du Rouge et Or de l’Université Laval. Je veux être bon dans tous les tests et montrer que je suis un joueur intelligent, une bonne personne et un bon leader. »

Ce leadership, Guay a pu le développer davantage cette année avec le départ de quatre vétérans sur la ligne offensive. « Avec Nicolas Thibodeau, nous étions les deux plus vieux et c’était à nous de montrer l’exemple, a souligné le futur ingénieur civil, qui a reçu son jonc d’ingénieur il y a deux semaines. C’est le fun de redonner aux jeunes loups pour les aider à performer. »

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