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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

«Convoi de la liberté»: des campements deviennent un problème pour la police

Le campement rue Coventry­­­ est installé sur le stationnement d’un terrain de baseball. Les autorités semblent avoir du mal à contrôler le site.
Le campement rue Coventry­­­ est installé sur le stationnement d’un terrain de baseball. Les autorités semblent avoir du mal à contrôler le site. Photo LE JOURNAL
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Olivier Faucher | Journal de Montréal

2022-02-12T01:31:41Z
2022-02-12T01:57:34Z
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Ceux qui souhaitent se greffer au « convoi de la liberté » d’Ottawa doivent se tourner ces jours-ci vers des campements qui donnent parfois l’impression d’être des zones de non-droit.

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Les véhicules sont encore nombreux à être immobilisés au centre-ville de la capitale fédérale, mais leur nombre décroît lentement au fur et à mesure que certains décident de partir puisque la police bloque l’accès à tout nouveau véhicule. 

Pour éviter que les nouveaux manifestants se stationnent dans des rues résidentielles, les autorités les incitent à se garer dans des stationnements où des campements ont été érigés. Paradoxalement, elle a demandé à plusieurs reprises à tous les manifestants de rentrer chez eux.

« La police avait des choix difficiles à faire » et elle « essaie d’apporter de l’ordre dans le chaos », a expliqué le directeur municipal d’Ottawa, Steve Kanellakos, en conseil de ville mercredi dernier.

Le camp, qui sert à approvisionner les manifestants du centre-ville, est très bien organisé et comprend des chapiteaux, des toilettes chimiques, des bidons d’essence et même des saunas.
Le camp, qui sert à approvisionner les manifestants du centre-ville, est très bien organisé et comprend des chapiteaux, des toilettes chimiques, des bidons d’essence et même des saunas. Photo Agence QMI, Joël Lemay

Comme chez eux

L’un de ces sites, situé sur la rue Conventry, ressemble à une zone de non-droit. Les protestataires se sont carrément approprié le stationnement du stade de baseball d’Ottawa.

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Son accès est contrôlé par des individus et les camions sont stationnés de manière à former une sorte de barricade. On y retrouve des chapiteaux, des toilettes et même des saunas pour se réchauffer.

Au passage du Journal, aucun policier ne surveillait ce camp. Contrairement au centre-ville, les forces de l’ordre ne semblent pas y être présentes en permanence.

Photo Agence QMI, Joël Lemay
Photo Agence QMI, Joël Lemay

La police d’Ottawa a toutefois négocié le départ de 12 véhicules du site cette semaine, et y a mené dimanche dernier une saisie de carburant qui a engendré une altercation. Le camp de Coventry est devenu si populaire, que le gouvernement a donné son autorisation pour que le surplus de véhicules se gare sur un de ses terrains sur la rue Bronson.

Selon ce qu’expliquent des manifestants sur place, ces sites servent aussi de points stratégiques pour ravitailler les protestataires du centre-ville, entre autres en carburant.

Aussi à Gatineau

Le campement des Farfadaas, à Gatineau, donne des maux de tête aux propriétaires qui avaient loué le terrain, mais qui souhaitent maintenant le départ des occupants.
Le campement des Farfadaas, à Gatineau, donne des maux de tête aux propriétaires qui avaient loué le terrain, mais qui souhaitent maintenant le départ des occupants. Photo Agence QMI, Joël Lemay

Un autre campement important a été érigé par le groupe anti-mesures sanitaires québécois Les Farfadaas, du côté de Gatineau. Plus d’une centaine de véhicules s’y trouvent ce qui semble créer un malaise chez le propriétaire du terrain.

« Ils ont dit depuis deux jours qu’ils voulaient qu’on quitte les lieux et ils n’acceptent plus nos paiements », a fait savoir Steeve « L’Artiss » Charland, leader du groupe, qui affirme avoir une entente de location du stationnement de 1000 $ par jour avec, l’entreprise Zibi.

Cette dernière a indiqué au Journal mercredi qu’elle travaille avec les services de sécurité de Gatineau pour en arriver à une « résolution sécuritaire, rapide et pacifique ». Mais selon M. Charland, les Farfadaas ne partiront pas du site tant que « toutes les mesures sanitaires » ne seront pas levées.

« On a déneigé pour agrandir l’espace de stationnement, indique M. Charland. On a de plus en plus de personnes. Ça déborde. »

La police de Gatineau a indiqué qu’elle ne pouvait pas intervenir tant qu’elle ne recevait pas d’appel puisqu’il s’agit d’un terrain privé. 

« On a une bonne communication avec les gens sur place et les propriétaires du terrain », a expliqué l’agente Andrée East.

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